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Thales publie ses résultats annuels 2023

  • Prises de commandes1 : 23,1 Mds€, en légère baisse de -2% (+0,2% en variation organique2)
  • Chiffre d’affaires : 18,4 Mds€, en progression de 4,9% (+7,9% en variation organique)
  • EBIT3 : 2 132 M€, en hausse de 10,2% (+10,9% en variation organique)
  • Résultat net ajusté, part du Groupe3 : 1 768 M€, en hausse de 14%
  • Résultat net consolidé, part du Groupe : 1 023 M€, en retrait de -9% du fait d’une charge exceptionnelle liée au transfert à un tiers du risque relatif aux engagements de retraites au Royaume-Uni
  • Free cash-flow opérationnel3 : 2 026 M€, 115% du résultat net ajusté, part du Groupe
  • Dividende4 de 3,40 €, en hausse de 16%
  • Performance extra-financière : Thales a atteint ou dépassé tous ses objectifs 2023
  • Objectifs 2024 :
    • Book-to-bill5 supérieur à 1
    • Croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre +4% et +6%, correspondant à un chiffre d’affaires s’établissant entre 19,7 et 20,1 Mds€
    • Marge d’EBIT comprise entre 11,7% et 12%
  • Objectif de génération de cash-flow : taux de conversion du résultat net ajusté en free cash-flow opérationnel proche de 100% en 2024

Le Conseil d’administration de Thales (Euronext Paris : HO) s’est réuni le 4 mars 2024 pour examiner les comptes de l’exercice 20236.

 

« Cette année encore, Thales a réalisé des performances remarquables.

​L'excellente dynamique commerciale se poursuit en 2023, avec un niveau de prises de commandes dépassant de nouveau les 23 milliards d'euros et un carnet de commandes atteignant un plus haut historique.

​Le chiffre d’affaires affiche une croissance organique de 7,9%, supérieure aux attentes, tirée notamment par le dynamisme des activités d’aéronautique civile.

​Cette forte progression s’est traduite par une amélioration encore supérieure de l’EBIT qui a crû de près de 11%, reflétant la qualité du business model du Groupe et de son levier opérationnel.

​Enfin, Thales a généré une fois encore une trésorerie de haut niveau, supérieure à 2 milliards d’euros.

​Ces résultats sont le signe de la confiance que nous accordent nos clients, de l'engagement de nos collaborateurs et de l'excellence de nos technologies. Je tiens à remercier l’ensemble des équipes pour leur contribution et implication.

​Fort de ces atouts, le Groupe s’est appliqué en 2023 à préparer l'avenir.

​À cet égard, deux acquisitions majeures vont nous permettre de renforcer encore nos offres sur nos marchés clés. Cobham Aerospace Communications pour l'avionique, et Imperva pour la cybersécurité apportent ainsi à Thales des briques technologiques de très haute valeur ajoutée et fortement complémentaires avec notre portefeuille de solutions actuel. ​

​Enfin, préparer l'avenir c'est continuer à élever nos ambitions en matière de RSE. En 2023, nous avons clos un cycle extrêmement positif, marqué par l’atteinte voire le dépassement de l’intégralité des objectifs pluriannuels que nous nous étions fixés, et la reconnaissance d’agences de notation extra-financière de premier plan. Nous annoncerons notre nouvelle ambition dans ce domaine au deuxième semestre 2024.

​Préparer l’avenir, c’est enfin continuer à faire croître nos investissements en R&D afin de poursuivre le développement de nos compétences et de nos technologies, qui constituent notre plus grand atout.

​Nous envisageons donc 2024 avec optimisme, confiants dans la qualité de nos fondamentaux, la force de notre positionnement et l’importance de notre contribution aux grands enjeux sociétaux de notre époque. »

Patrice Caine, Président-directeur général

 

Chiffres clés

Conformément à la norme IFRS5, les données financières du secteur opérationnel « Transport » pour 2022 et 2023 ont été classées en « activités non poursuivies » à la suite de l’entrée en négociations exclusives avec Hitachi Rail en vue de la cession de cette activité.
Conformément à la norme IFRS5, les données financières du secteur opérationnel « Transport » pour 2022 et 2023 ont été classées en « activités non poursuivies » à la suite de l’entrée en négociations exclusives avec Hitachi Rail en vue de la cession de cette activité.

Les nouvelles commandes de l’exercice 2023 sont en légère baisse de -2% par rapport à 2022 à 23 132 M€ et en progression de +0,2% en variation « organique » (c’est-à-dire à périmètre et taux de change constants). Pour rappel, le Groupe avait bénéficié en 2022 de la signature d’un contrat majeur lié à la fourniture de 80 Rafale aux Émirats arabes unis. L’activité commerciale est restée dynamique en 2023, avec en particulier la poursuite d’une forte demande dans le segment Défense et Sécurité ainsi que le redressement significatif de l’activité aéronautique notamment dans la partie services après-vente. Le Groupe a remporté un contrat majeur de 1,8 Mds£ avec le Ministère de la défense du Royaume-Uni, pour assurer le maintien en condition opérationnelle et le traitement d’obsolescence des équipements Thales présents sur la flotte britannique ; le contrat MSET (Maritime Sensor Enhancement Team). Au 31 décembre 2023, le carnet de commandes consolidé s’élève à 45 Mds€, un nouveau record historique, en hausse de plus de 4,5 Mds€ sur l’année.

Le chiffre d’affaires s’établit à 18 428 M€, en hausse de 4,9% par rapport à 2022 en variation totale, et en progression de 7,9% en variation organique, tiré notamment par le dynamisme des activités d’aéronautique civile.

Le Groupe affiche pour 2023 un EBIT7 de 2 132 M€ (11,6% du chiffre d’affaires), contre 1 935 M€ (11,0% du chiffre d'affaires) en 2022, en croissance de +10,2% en variation totale, et +10,9% en variation organique.

A 1 768 M€, le résultat net ajusté, part du Groupe7 est en hausse de +14% par rapport à 2022.

Le résultat net consolidé, part du Groupe s’élève à 1 023 M€, en retrait de -9% par rapport à 2022. Cette baisse s’explique par une charge non courante de 349 M£ enregistrée en 2023 liée à la mise en place d’une couverture d’assurance de ses engagements au titre du régime de retraite principal britannique (Thales UK Pension Scheme), dans le cadre de l’accord conclu en décembre 2023 avec Rothesay concernant le transfert de ces engagements.

Le free cash-flow opérationnel7 s’élève à 2 026 M€, contre 2 527 M€ en 2022. Le taux de conversion du résultat net ajusté, part du Groupe, en free cash-flow opérationnel atteint 115% (162% en 2022). Cette performance à nouveau exceptionnelle traduit à la fois l’excellent niveau des prises de commandes, les effets de phasage d’encaissement positifs liés à l’exécution des contrats, ainsi que la poursuite des actions mises en œuvre depuis 2020 dans le cadre de l’initiative « CA$H! ».

Dans ce contexte, le Conseil d’administration a décidé de proposer la distribution d'un dividende de 3,40 € par action, correspondant à un taux de distribution de 40% du résultat net ajusté, part du Groupe, par action et en progression de 16% par rapport à l’exercice 2022.

Prises de commandes

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Les nouvelles commandes de l’exercice 2023 s’élèvent à 23 132 M€, en léger retrait de -2% par rapport à 2022 en variation totale, mais en hausse de +0,2% à périmètre et taux de change constants10. Pour la troisième année consécutive, les prises de commandes sont supérieures de plus de 20% au chiffre d’affaires (« book-to-bill »). Le ratio des prises de commandes au chiffre d’affaires s’établit à 1,26 (contre 1,34 en 2022) et à 1,31 en excluant les activités Identité & Sécurité Numériques, dont les prises de commandes sont structurellement très proches du chiffre d’affaires.

Thales a signé 25 grandes commandes d’un montant unitaire supérieur à 100 M€, pour un montant total de 7 764 M€ :

  • 3 grandes commandes enregistrées au premier trimestre 2023 :
    • la commande de satellites pour la constellation italienne d’observation de la terre IRIDE
    • la commande d’une nouvelle tranche du module I-HAB pour la station spatiale orbitale lunaire
    • la commande d’un sous-système sous-marin pour un client militaire.
  • 6 grandes commandes enregistrées au deuxième trimestre 2023 :
    • la commande d’un véhicule spatial robotisé pour une mission de démonstration de services en orbite, pour le compte de l’agence spatiale italienne (ASI)
    • 3 avenants aux contrats des satellites européens de navigation Galileo
    • la commande d’un système de capteurs et de lutte de surface pour les futures frégates belges et néerlandaises
    • une commande liée à la production de missiles de défense antiaérienne Aster pour la France
    • la commande par l’Indonésie de 13 radars GM400 alpha et d’un système de commandement et de contrôle Skyview
    • un avenant au contrat de fourniture et de support des radios tactiques de nouvelle génération CONTACT pour l’armée française.
  • 3 grandes commandes enregistrées au troisième trimestre 2023 :
    • la commande du segment sol de mission et du support technique à l’ingénierie du système Galileo 2nde génération (G2G)
    • un contrat pour la rénovation à mi-vie des frégates Horizon françaises et italiennes
    • un contrat de prolongation à mi-vie d’un système de radar multifonctions pour un client militaire à l’export.
  • 12 grandes commandes enregistrées au quatrième trimestre 2023 s’ajoutent au contrat MSET à destination du Royaume-Uni (pour un montant de 1,8 Mds£) cité précédemment :
    • Un contrat avec SOGITEC pour la fourniture de cabines de simulation destinées au centre de simulation des Rafale émiratis
    • Un contrat lié à l’installation de systèmes de divertissement à bord de nouvelle génération sur la future flotte de Boeing 777X d’Emirates
    • Un contrat de fourniture de charges utiles pour des satellites de navigation à destination d’un pays de la zone Asie
    • La notification par la DGA de la cinquième tranche de production du programme Rafale, pour la fourniture de 42 avions destinés à l’Armée de l’Air et de l’Espace française
    • Un contrat d’installation du système de gestion de combat TACTICOS, de sonars, de radars de surveillance aérienne et de conduite de tir, ainsi que des capteurs infrarouge à 360° sur les nouvelles frégates MIECZNIK de la marine polonaise
    • Dans le cadre du contrat signé en 2022 par l’Indonésie pour l’acquisition de 42 Rafale, l’entrée en vigueur de la deuxième tranche (18 appareils)
    • Un contrat de financement par la DGA d’une des phases de développement du programme Rafale au standard F4 (portant sur certaines fonctionnalités du radar RBE2 et de la suite de guerre électronique SPECTRA) et du développement du futur radar RBE2 XG destiné au standard F5 du Rafale
    • Un contrat pour la fourniture et l’installation de radars SMART-L Multi Mission Fixed (MM/F) à longue portée avec l’Administration suédoise du Matériel des Armées (FMV)
    • La nouvelle tranche au contrat de renouvellement de plusieurs radars de l’armée française et la commande d’un nouveau système de commandement et de conduite des opérations aériennes dans le cadre de l’étape 5 du programme SCCOA
    • Un nouveau marché, dans le cadre du programme français Syracuse IV, système de télécommunication militaire, portant sur la fourniture des stations satcom « On-The-Move » à intégrer dans différents types de véhicules blindés SCORPION (GRIFFON et SERVAL)
    • Un contrat dans le cadre du programme SCORPION/EBMR (Engin Blindé Multi-Rôles) pour la fourniture de l’électronique embarquée des nouveaux véhicules commandés au GME (Groupement Momentané d’Entreprises), composé par Nexter, Arquus et Thales
    • Un nouvel avenant au contrat CONTACT (Communications numériques tactiques et de théâtre) portant sur sa composante aéronautique, avec la DGA en France.

D’un montant total de 15 368 M€, les prises de commandes d’un montant unitaire inférieur à 100 M€ sont stables à +0,1% par rapport à 2022, malgré le transfert des activités d’IoT à Telit depuis le 31 décembre 2022, pour un montant de 374 M€.

Du point de vue géographique11, les prises de commandes dans les marchés matures progressent fortement à 18 683 M€ (+17% à périmètre et taux de change constants), bénéficiant notamment du contrat MSET au Royaume-Uni. Les prises de commandes dans les marchés émergents s’élèvent à 4 449 M€, en baisse de -37% à périmètre et taux de change constants compte tenu de la base de comparaison élevée en 2022, liée à la prise en carnet du contrat Rafale aux Émirats arabes unis.

Les prises de commandes du secteur Aérospatial s’établissent à 5 592 M€, contre 5 892 M€ en 2022 (-5% à périmètre et taux de change constants). Cette baisse traduit deux dynamiques contrastées. D’une part une forte activité commerciale des activités aéronautiques (avionique et multimédia de bord (IFE)), liée notamment à une progression de 32% des prises de commandes dans l’après-vente civil et également du contrat IFE Emirates mentionné ci-dessus. D’autre part, Thales Alenia Space affiche de nouveaux succès commerciaux dans l’observation (IRIDE, I-HAB) et la navigation (Galileo), mais n'enregistre pas de nouvelle grande commande dans le segment des télécommunications commerciales. Au 31 décembre 2023, le carnet de commandes du secteur atteint 9,3 Mds€, en hausse de 2% par rapport à 2022.

A 14 139 M€ contre 13 959 M€ en 2022, les prises de commandes dans le secteur Défense & Sécurité atteignent un nouveau record historique (+2% à périmètre et taux de change constants). Le ratio de book-to-bill s’établit à 1,44, à nouveau supérieur à 1,2 pour la cinquième année consécutive. Ce niveau élevé s’explique par l’enregistrement de 17 contrats de plus de 100 M€, dont le contrat MSET. Le carnet de commandes du secteur atteint ainsi un nouveau record historique, à 35,2 Mds€ (en hausse de 14%), soit 3,6 années de chiffre d’affaires, renforçant la visibilité sur l’activité des années à venir.

A 3 342 M€, les prises de commandes du secteur Identité & Sécurité Numériques (DIS) sont structurellement très proches du chiffre d’affaires, la majorité des activités de ce secteur opérant sur des cycles courts. Le carnet de commandes n’est en conséquence pas significatif.

Chiffre d'affaires

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Le chiffre d'affaires de l’exercice 2023 s’établit à 18 428 M€, contre 17 569 M€ en 2022, en hausse de 4,9% en variation totale et de 7,9% en variation organique (à périmètre et taux de change constants13), tiré particulièrement par la performance du secteur Aérospatial.

Du point de vue géographique14, la hausse du chiffre d’affaires est plus forte dans les marchés matures (+10,6% organique), avec une croissance à deux chiffres notamment en France, au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, tandis que les marchés émergents affichent un léger retrait organique, à -1,2%.

Dans le secteur Aérospatial, le chiffre d'affaires s'élève à 5 211 M€, en hausse de 10,7% par rapport à 2022 (+11,7% à périmètre et taux de change constants). Comme pour les prises de commandes, la dynamique de ce secteur est contrastée :

  • d’une part, une croissance organique de l’ensemble des activités avioniques supérieure à 20%, malgré des ventes de l’activité tubes micro-ondes en retrait. Les activités d’aéronautique civile ont été particulièrement bien orientées (croissance organique supérieure à +30%), les activités de première monte bénéficiant de l’augmentation de cadence de production des avionneurs, tandis que celles d’après-vente ont été portées par le redressement du trafic aérien ;
  • d’autre part, des ventes du segment spatial stables par rapport à 2022. Si les activités d’OEN (Observation, Exploration et Navigation) affichent un chiffre d’affaires en hausse high-single digit sur l’année, les télécommunications commerciales, qui représentent un tiers des ventes de l’activité spatiale, sont affectées par des retards d’exécution de quelques contrats causés principalement par des difficultés concernant l’approvisionnement du système de propulsion. Par ailleurs en 2023, une baisse globale de la demande a impacté le marché des satellites géostationnaires de télécommunication.

Le chiffre d’affaires du secteur Défense & Sécurité atteint 9 796 M€, en hausse de 7,0% par rapport à 2022 (+7,5% à périmètre et taux de change constants). Cette progression traduit l’accroissement progressif de nos capacités de production, ainsi que le dynamisme de nombreuses lignes de produits, notamment les systèmes d’intelligence, de surveillance et de reconnaissance, les systèmes d’information critiques, les activités dans les systèmes intégrés pour la protection de l’espace aérien, les radars de surface, les systèmes navires de surface et les solutions de cyberdéfense. Le Groupe peut s’appuyer sur un carnet de commandes historique de près de 35,2 Mds€ (soit 3,6 années de chiffre d’affaires) à fin décembre 2023 pour soutenir sa croissance des années à venir.

A 3 347 M€, le chiffre d’affaires du secteur Identité & Sécurité Numériques est en hausse de 4,1% à périmètre et taux de change constants (et -7,5% en variation totale, après le transfert des activités IoT à Telit depuis le 31 décembre 2022). Comme anticipé, le deuxième semestre est en légère baisse organique de -2,2%, par rapport au deuxième semestre 2022, avec deux dynamiques contrastées :

  • d’une part, la croissance organique high-single digit des activités digitales (segment DIS ​ hors cartes de paiement EMV[1] et cartes SIM), correspondant principalement aux solutions de cybersécurité et la biométrie ;
  • d’autre part, la croissance organique négative high-single digit mais par rapport à une base du deuxième semestre 2022 élevée des cartes EMV et SIM, le choix ayant été fait de préserver la rentabilité de ces activités.

[1] Europay Mastercard Visa.

Résultats

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Le Groupe affiche pour 2023 un EBIT15 de 2 132 M€, soit 11,6% du chiffre d’affaires, contre 1 935 M€ (11,0% du chiffre d'affaires) en 2022.

Le secteur Aérospatial enregistre un EBIT de 371 M€ (7,1% du chiffre d’affaires), contre un EBIT de 235 M€ (5,0% du chiffre d’affaires) en 2022. La progression de la marge d’EBIT du secteur est portée par le segment avionique, qui retrouve un niveau de marge équivalent à celui atteint pré-crise sanitaire, grâce à la combinaison d’un effet volume et d’un effet prix positifs. Le segment spatial connaît, sur son activité télécommunications, des retards d’exécution de quelques contrats, causés principalement par des difficultés concernant l’approvisionnement du système de propulsion. Ceci vient accentuer l’impact défavorable de l’inflation sur la profitabilité du segment spatial qui affiche ainsi une marge d’EBIT à l’équilibre au 31 décembre 2023. ​

L'EBIT du secteur Défense & Sécurité s’élève à 1 251 M€, contre 1 179 M€ en 2022 (+7,3% à périmètre et change constants). La marge de ce secteur s’établit à 12,8%, contre 12,9% en 2022.

A 508 M€ (15,2% du chiffre d’affaires), l’EBIT du secteur Identité & Sécurité Numériques continue de progresser de façon significative en valeur ainsi qu’en pourcentage (+3,2 points), bénéficiant de l’amélioration de la marge commerciale grâce à une bonne tenue des prix, de l’effet des plans de compétitivité sur les coûts et d’un effet de périmètre (transfert à Telit des activités dédiées aux produits IoT cellulaires, depuis le 31 décembre 2022).

Hors Naval Group, l’EBIT non alloué est stable à -89 M€ contre -93 M€ en 2022, incluant, dans la continuité de l’année passée, la réallocation de certains coûts à la suite du classement de l’activité Transport en activité non poursuivie.

La contribution de Naval Group à l’EBIT du Groupe s’établit à 91 M€ en 2023, contre 119 M€ en 2022, qui avait bénéficié d’un produit non récurrent de 45 M€ lié à l’accord de compensation signé en 2022 entre l’Australie et Naval Group.

A 2 M€ contre -50 M€ en 2022, les intérêts financiers nets bénéficient principalement d’un niveau moyen de trésorerie supérieur à 2022 placé à des taux d’intérêts plus élevés. Les autres résultats financiers ajustés16 (-37 M€ en 2023 contre -34 M€ en 2022) restent stables. La dégradation du résultat financier sur retraites et avantages à long terme ajusté16 (-76 M€ contre -35 M€ en 2022) traduit la forte hausse des taux d'actualisation en partie compensée par la baisse des engagements.

A 105 M€ contre 90 M€ en 2022, le résultat net ajusté, part du Groupe, des activités non poursuivies traduit la bonne tenue opérationnelle de l’activité Transport et la baisse des coûts nécessaires à sa séparation du reste du Groupe en anticipation de sa cession.

Le résultat net ajusté, part du Groupe16 s’élève ainsi à 1 768 M€, contre 1 556 M€ en 2022, après un impôt sur les bénéfices ajusté16 de -370 M€ contre -331 M€ en 2022. A 20,1% en 2023 contre 20,6% en 2022, le taux effectif d’imposition reste stable.

Le résultat net ajusté, part du Groupe, par action16 ressort à 8,48 €, en hausse de 15% par rapport à 2022 (7,35 €).

Le résultat net consolidé, part du Groupe s’élève à 1 023 M€, en baisse de 9% par rapport à 2022, cette baisse s’expliquant par une charge non courante de 349 M£ enregistrée en 2023, suite à l’accord conclu pour assurer l’intégralité des engagements au titre du régime de retraite principal britannique (Thales UK Pension Scheme).

Situation financière au 31 décembre 2023

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Le free cash-flow opérationnel17 s’élève à 2 026 M€, contre 2 527 M€ en 2022. Il intègre une contribution de 1 968 M€ des activités poursuivies et de 57 M€ des activités non poursuivies. Le taux de conversion du résultat net ajusté part du Groupe, en free cash-flow opérationnel atteint 115% (162% en 2022). Cette nouvelle performance exceptionnelle traduit, comme en 2022, à la fois l’excellent niveau des prises de commandes, les effets de phasage d’encaissement positifs liés à l’exécution des contrats, ainsi que la poursuite des actions mises en œuvre depuis 2020 dans le cadre de l’initiative « CA$H! ».

Le solde net des acquisitions et des cessions de filiales et participations s’établit à -3 464 M€. Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie d’acquisition, le Groupe a finalisé deux acquisitions en 2023 :

  • Tesserent (au 1 octobre 2023), l’un des principaux acteurs de la cybersécurité en Australie et en Nouvelle-Zélande réalisant un chiffre d’affaires d’environ 110 M€ en 2022 (voir communiqués de presse du 13 juin et du 4 octobre 2023) ;
  • Imperva (au 4 décembre 2023, plus tôt que prévu), un leader de la cybersécurité, spécialisé dans la sécurité des données et des applications, basé aux Etats-Unis et réalisant un chiffre d’affaires d’environ 500 M$ en 2022 (voir communiqués de presse du 25 juillet et du 4 décembre 2023).

En 2024, le Groupe anticipe la réalisation de deux opérations : l’acquisition de Cobham Aerospace Communications (selon les modalités décrites dans le communiqué de presse publié le 25 juillet 2023) et la vente de l’activité Transport à Hitachi Rail.

Dans le cadre du programme de rachat d’actions portant au maximum sur 3,5% du capital annoncé en mars 2022, 3 458 535 actions ont été rachetées au cours de l’année 2023, soit 1,6% du capital, pour un montant de 461 M€. Au 23 février 2024 et depuis le lancement du programme, le Groupe a racheté 6 903 364 millions d’actions, soit 3,2% du capital. Ce programme s'achèvera au plus tard le 31 mars 2024.

Au 31 décembre 2023, la dette nette s'élève à 4 000 M€ contre 35 M€ au 31 décembre 2022. Cette hausse reflète l’impact des acquisitions et cessions pour 3 464 M€ (453 M€ en 2022), de la contribution exceptionnelle dans le cadre du transfert des obligations de pensions au Royaume-Uni, incluant les frais de couverture d’assurance pour un total de 1 078 M€ (95 M€ en 2022), de la distribution de 634 M€ de dividendes (563 M€ en 2022), des nouvelles dettes de location pour 166 M€ (199 M€ en 2022) et enfin du programme de rachat d’actions.

Les capitaux propres, part du Groupe s’élèvent à 6 830 M€ contre 7 174 M€ au 31 décembre 2022. Cette évolution prend en compte une charge actuarielle de 267 M€ relative à la réactualisation des engagements nets de retraite.

Performance extra-financière

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En cohérence avec sa raison d’être « construisons ensemble un avenir de confiance », Thales s’est fixé une ambition en matière de Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) : contribuer à un monde plus sûr, plus respectueux de l’environnement et plus inclusif. Le Groupe cherche à maximiser la contribution de son portefeuille de solutions pour la planète et la société en ce sens. Par ailleurs, Thales s’est fixé des objectifs ambitieux autour de quatre grandes priorités :

  • La lutte contre le réchauffement climatique
  • Le renforcement de l’inclusion et la diversité
  • La mise en œuvre permanente des meilleurs standards en termes d’éthique et de conformité
  • Le renforcement de la santé et de la sécurité au travail des collaborateurs

Des objectifs quantitatifs cibles ont été fixés à échéance 2023 pour chacune de ces priorités dès 2019, et renforcés en 2021, la progression étant mesurée et publiée annuellement. Ces indicateurs ont également été intégrés dans la rémunération de l’ensemble des collaborateurs éligibles à une rémunération variable (soit plus de 60% des effectifs). Thales a atteint ou dépassé tous ses objectifs 2023.

En ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique, les émissions de CO2 opérationnelles18 de l’exercice 2023 sont en baisse de 20% par rapport à 2022. Cette performance est le résultat de la réduction de la consommation énergétique (en baisse de 14% entre 2018 et 2023 et de 4% entre 2022 et 2023) grâce aux efforts de sobriété et à l’amélioration de l’efficacité énergétique des installations, et au recours accru aux énergies renouvelables. La part d’électricité renouvelable représente ainsi 90% des achats d’électricité en 2023 contre 75% en 2022. En conséquence, la baisse atteint -52% par rapport à 2018, bien supérieure à l’objectif 2023 de -35%.

Le déploiement des meilleures pratiques d’éco-conception a également été renforcé pour atteindre, en 2023, un niveau de 100% de nouveaux développements produits intégrant une approche d’écoconception, en ligne avec l’objectif fixé.

De plus, le Groupe a poursuivi son engagement auprès des fournisseurs les plus émissifs afin de définir avec eux des trajectoires de réduction alignées et fondées sur des plans d’action agréés conjointement.

En ce qui concerne le renforcement de la diversité, à fin 2023, 87% des comités de direction du Groupe comptent au moins 3 femmes, contre 76% fin 2022 et 49% à la fin 2018. L’amélioration se poursuit alors que l’objectif de 75% en 2023 était atteint avec un an d’avance. Les plus hauts niveaux de responsabilité19 comptent 20,4% de femmes à fin 2023, en ligne avec l’objectif de 20% (à comparer à 19,4% fin 2022 et 16,5% fin 2018). L’atteinte de ces objectifs s’est appuyée sur le lancement d’un nouveau plan d’action en juillet 2023 intégrant une nouvelle stratégie de partenariat avec le milieu éducatif, une série d’initiatives visant à déployer une culture inclusive au sein du Groupe et un meilleur accompagnement de la carrière des femmes. A titre d’exemples, la communication sur la mixité à travers la campagne « Women in Tech » et la diffusion de portraits de rôles modèles féminins au sein de Thales « Women Inspiring Women » a été renouvelée.

Dans le domaine de l’éthique et de la conformité, le Groupe se concentre sur la formation des équipes et les démarches de certification. Ainsi, en 2023, comme en 2022, 100% des collaborateurs potentiellement exposés, soit plus de 8 000 personnes, ont été formés à la lutte contre la corruption. En mars 2021, Thales a reçu la certification ISO 37001 « Systèmes de management anticorruption » pour ses principales filiales françaises. En 2023, cette certification a été étendue au Canada et aux Etats-Unis, après le Royaume-Uni et les Pays-Bas en 2022.

Le taux de fréquence des accidents du travail20 (-37% par rapport à 2018) est également meilleur que l’objectif fixé pour 2023 (-30%). Ceci traduit l’accentuation de la culture de sécurité au travail à travers des plans d’actions spécifiques incluant le déploiement d'approches proactives et l’analyse des situations à risque.

L’année 2023 a également été marquée par une reconnaissance accrue de la politique RSE de Thales par ses parties prenantes. Le Groupe a obtenu le niveau « Platinum » par Ecovadis (entreprises parmi les 1% les plus performantes en matière de RSE), le CDP lui a attribué la note « A » pour sa politique climatique et le SBTi a validé les objectifs de réduction du CO2 à horizon 2030. Enfin Thales a intégré le CAC SBTi 1,5 en avril, rejoignant ainsi les entreprises cotées les plus performantes en matière climatique.

Le détail de tous les plans d’actions et des indicateurs associés figure dans la déclaration de performance extra-financière qui est intégrée dans le Document d’enregistrement universel 2023 dont la publication est prévue à fin mars 2024.

Au deuxième semestre 2024, le Groupe communiquera sa nouvelle feuille de route ESG à horizon 2030 et fixera ainsi de nouveaux objectifs extra-financiers de moyen-terme.

Proposition de dividende

Le Conseil d’administration a décidé de proposer aux actionnaires, qui seront convoqués en assemblée générale le 15 mai 2024, la distribution d'un dividende de 3,40 € par action. Ce niveau correspond à un taux de distribution de 40% du résultat net ajusté, part du Groupe, par action.

S’il est approuvé, ce dividende sera détaché le 21 mai 2024 et mis en paiement le 23 mai 2024. Le versement de ce dividende sera effectué intégralement en numéraire et s'élèvera à 2,60 € par action, compte tenu de l'acompte de 0,80 € par action déjà versé en décembre 2023.

Perspectives

Sur l’ensemble des grands marchés du Groupe, les perspectives à moyen-terme restent très solides. Après une année 2023 très forte dans l’aéronautique, l’activité de première monte devrait être de nouveau portée par la poursuite annoncée de la montée en cadence de production des avions commerciaux. Le trafic aérien devrait par ailleurs continuer à progresser et favoriser une nouvelle hausse des services de l’après-vente à un rythme cependant moindre qu’en 2023, qui avait bénéficié d’un effet de rattrapage. L’activité spatiale, bénéficie de perspectives de croissance favorables dans l’essentiel de ses activités notamment l’observation, l’exploration, la navigation, les télécommunications militaires ainsi que les services. Cependant, l’activité des télécommunications commerciales est confrontée à une situation perturbée du fait d’une demande structurellement plus faible. C’est pourquoi le Groupe annonce un projet d’adaptation de Thales Alenia Space, concernant 1 300 postes, dont 1 000 en France, qui seront redéployés au sein du Groupe, et ce, sans départ contraint. Ce redéploiement se fera sur les années 2024 et 2025 en concertation avec les instances représentatives des salariés. Sur la même période, 7 000 recrutements sont prévus en France pour accompagner la forte croissance des autres activités du Groupe. Ce plan doit permettre de restaurer de manière pérenne la profitabilité de l’activité spatiale avec l’objectif d’une marge d’EBIT de l’ordre de 7% à moyen terme tout en maintenant les compétences permettant la réalisation d’opportunités commerciales. Dans ce cadre, le secteur Aérospatial devrait enregistrer une croissance organique de son chiffre d’affaires mais à un rythme moindre qu’en 2023.

Les hausses annoncées des budgets militaires des grands clients du Groupe se traduisent par la poursuite d’une demande dynamique dans le secteur de la défense. Acteur de premier plan sur ses différentes activités, bénéficiant d’un positionnement géographique en phase avec les marchés les plus dynamiques, le secteur Défense & Sécurité bénéficie d’un carnet de commandes sans précédent dans l’histoire du Groupe. Ce secteur continuera à croître en 2024 tout en maintenant une marge d’EBIT parmi les plus élevées du secteur (autour de 13%).

Enfin, l’activité mondiale de DIS dispose d’un positionnement exceptionnel dans la cybersécurité et l’identité numérique. Celle-ci s’est fortement renforcée dans la cybersécurité en 2023, conduisant Thales à proposer l’offre la plus riche dans le domaine de la sécurité centrée sur les données, les applications et les identités. Après avoir vu sa croissance se normaliser en 2023 après une très forte année 2022, la croissance organique 2024 devrait se poursuivre, en ligne avec celle de 2023. La marge devrait continuer à progresser par rapport au niveau 2023 de 14%, prenant en compte le transfert des activités de service de cybersécurité venant du secteur Défense & Sécurité.

L’une des principales priorités de Thales en 2024 est de mener à bien l'intégration des deux acquisitions structurantes que sont Imperva et Cobham Aerospace Communications (dont le closing de l’acquisition est prévu sur le premier semestre 2024), deux activités qui renforcent significativement le portefeuille du Groupe.

Pour répondre à ce contexte porteur, le Groupe continue à investir pour assurer la montée en charge de ses capacités de production. De ce fait, les investissements nets d’exploitation devraient poursuivre leur progression pour s’établir à environ 720 M€ en 2024, après 622 M€ en 2023. De plus, les recrutements se poursuivront à un rythme soutenu en 2024 (environ 8 500 embauches prévues après 10 900 en 2023 et 12 000 en 2022). Ce niveau de recrutements reflète aussi un taux de rétention plus élevé, revenu au niveau pré-crise sanitaire. Il s’accompagnera du renforcement des actions de développement des compétences des ingénieurs qui ont récemment rejoint le Groupe.

Par ailleurs, le Groupe continue à gérer avec attention les tensions persistantes sur sa chaîne d’approvisionnement.

Ainsi, en l’absence de nouvelles perturbations majeures de l’économie mondiale, du contexte sanitaire ou des chaînes d’approvisionnement globales, Thales se fixe les objectifs suivants pour 2024 :

  • Comme en 2023, un ratio de book-to-bill supérieur à 1 ;
  • Une croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre +4% et +6%, correspondant à un chiffre d’affaires entre 19,7 et 20,1 Mds€21 ;
  • Une marge d’EBIT comprise entre 11,7% et 12,0%, en hausse de 10 à 40 points de base par rapport à 2023.

Enfin, les perspectives pour 2024, notamment en termes de prises de commandes et d’acomptes à recevoir, amènent le Groupe à établir son ratio de conversion en cash22 proche de 100% du résultat net ajusté, part du Groupe.

 

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Ce communiqué contient des déclarations de nature prévisionnelle. Bien que Thales estime que ces déclarations reposent sur des hypothèses raisonnables, les résultats effectifs peuvent différer sensiblement de ces déclarations prospectives en raison d'un certain nombre de risques et d'incertitudes, tels que notamment décrits dans le Document d’Enregistrement Universel de la société déposé auprès de l'Autorité des Marchés Financiers.

 

1 Conformément à la norme IFRS5, les données financières du secteur opérationnel « transport » pour 2022 et 2023 ont été classées en « activités non poursuivies » à la suite de l’entrée en négociations exclusives avec Hitachi Rail en vue de la cession de cette activité.

2 Dans ce communiqué, « organique » signifie « à périmètre et taux de change constants ». Voir note méthodologique page 18 et calcul page 23.

3 Indicateurs financiers à caractère non strictement comptable, voir définitions en annexe, page 18.

4 Proposé à l’Assemblée générale du 15 mai 2024.

5 Ratio des prises de commandes rapportées au chiffre d’affaires.

6 A la date de ce communiqué, les procédures d'audit des comptes ont été effectuées et le rapport des commissaires aux comptes a été émis.

7 Indicateurs financiers à caractère non strictement comptable, voir définitions en annexe, page 18.

8 Proposé à l’Assemblée générale du 15 mai 2024.

9 Marchés matures : Europe, Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande ; marchés émergents : tous les autres pays. Voir tableau page 22.

10 Compte tenu d’un effet change de -264 M€ et d’un effet périmètre net de -210 M€.

11 Voir tableau page 22.

12 Marchés matures : Europe, Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande ; marchés émergents : tous les autres pays. Voir tableau page 22.

13 Le calcul de la variation organique du chiffre d’affaires figure page 23.

14 Voir tableau page 22.

15 Indicateur financier à caractère non strictement comptable, voir définition en annexe, page 18, et calcul pages 20 et 21.

16 Indicateur financier à caractère non strictement comptable, voir définition en annexe, page 18, et calcul pages 20 et 21.

17 Indicateur financier à caractère non strictement comptable, voir définition en annexe, page 18.

18 Scope 1, scope 2 et scope 3 voyages d’affaires.

19 Echelons NR10 à 12, soit 13% des effectifs totaux du Groupe. Pourcentage de femmes dans l’effectif total : 27%.

20 Taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt consécutif (Tf1)

21 Sur la base des taux de change de février 2024 et prenant en compte la réalisation de l’acquisition de Cobham Aerospace Communications en avril 2024.

22 Division du free cash-flow opérationnel par le résultat net ajusté, part Groupe.


Annexes

Note méthodologique

Dans ce communiqué, les montants exprimés en millions d'euros sont arrondis au million le plus proche. Par conséquent, les sommes des montants arrondis peuvent présenter des écarts non significatifs par rapport aux totaux reportés. Tous les ratios et variations sont calculés à partir des montants sous-jacents.

La variation organique d’un indicateur monétaire mesure son évolution indépendamment des effets mécaniques de variation des taux de change et de périmètre du Groupe. Elle est obtenue en calculant la variation entre la valeur de cet indicateur pour l’année n-1, actualisée aux taux de change de l’année n pour les entités reportant en devises autres que l’euro, dont est déduite la valeur de l’indicateur pour les cessions réalisées au cours de l’année n, et la valeur de cet indicateur pour l’année n, dont est déduite la valeur de l’indicateur pour les acquisitions réalisées au cours de l’année n. Le calcul de la variation organique du chiffre d’affaires est détaillé en page 23.

Définition des indicateurs financiers à caractère non strictement comptable

Afin de mieux permettre le suivi et la comparabilité de ses performances opérationnelles et financières, le Groupe présente trois indicateurs clés, à caractère non strictement comptable, qui permettent d’exclure des éléments non opérationnels et/ou non récurrents. Ils sont déterminés comme suit :

  • L'EBIT, agrégat opérationnel ajusté, correspond au résultat opérationnel courant, augmenté de la quote-part dans le résultat net des sociétés mises en équivalence, avant impact des écritures enregistrées dans le cadre de regroupements d’entreprises (amortissement des actifs évalués dans le cadre de l’allocation du prix d’acquisition, autres charges directement liées aux acquisitions). En application de la norme IFRS5, il n’inclut pas la contribution à l’EBIT des activités non poursuivies.
  • Le résultat net ajusté correspond au résultat net, sous déduction des éléments suivants, nets des effets impôts correspondants :
    • amortissement des actifs évalués dans le cadre de l’allocation du prix d’acquisition (regroupements d’entreprises) ;
    • charges enregistrées au sein du résultat opérationnel courant ou du résultat financier qui sont directement liées à ces regroupements d’entreprises ;
    • résultat des cessions, variations de périmètre et autres ;
    • perte de valeur sur actifs immobilisés ;
    • variation de juste valeur des instruments dérivés de change (comptabilisés au sein des « autres résultats financiers » dans les comptes consolidés) ;
    • écarts actuariels sur les avantages à long terme (comptabilisés au sein du « résultat financier sur retraites et avantages à long terme » dans les comptes consolidés).

En application de la norme IFRS5, cet agrégat inclut le résultat net des activités non poursuivies, sous déduction des éléments d’ajustements correspondants.

  • Le free cash-flow opérationnel correspond au cash-flow net des activités opérationnelles avant contributions au titre de la réduction des déficits de financement des régimes de retraite au Royaume-Uni, et après déduction des investissements nets d'exploitation.

Pour faciliter la comparaison avec le résultat net ajusté, le free cash-flow opérationnel est obtenu en sommant le free cash-flow opérationnel des activités poursuivies et le free cash-flow opérationnel des activités non poursuivies.

Les définitions de l’EBIT et du résultat net ajusté impliquent la définition d’autres agrégats sur le compte de résultat ajusté : coût de l’activité ajusté, marge brute ajustée (qui correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et le coût de l’activité ajusté), coûts indirects ajustés, autres résultats financiers ajustés, résultat financier sur retraites et avantages à long terme ajusté, impôt sur les bénéfices ajusté, résultat net ajusté, part du Groupe, par action, dont le calcul est détaillé pages 20 et 21.

La trésorerie (dette) nette correspond à la différence entre la somme des postes « Trésorerie et équivalents de trésorerie », des « Actifs financiers courants », des placements incluant les actifs repris du fonds de pension au Royaume-Uni et les dettes financières à court et long-terme, après déduction des instruments dérivés en couverture de taux. A compter du 1er janvier 2019, elle intègre la dette de location inscrite au bilan dans le cadre de l’application de la norme IFRS 16. Son calcul figure dans la note 6.2 des états financiers consolidés.

Il est rappelé que seuls les états financiers consolidés au 31 décembre 2023 font l’objet d’un audit des commissaires aux comptes, y compris l'EBIT dont le calcul est détaillé dans la note 2 « Informations sectorielles », la trésorerie (dette) nette, dont la définition figure dans la note 13 a) « Présentation des états financiers », le free cash-flow opérationnel des activités poursuivies, dont la définition est précisée dans la note 13 a) « Présentation des états financiers » et le calcul dans la note 6.3 « Variation de la dette nette », et le free cash-flow opérationnel des activités non poursuivies, dont le calcul figure dans la note 1.3 « Classement de l’activité Transport en activité non poursuivie ». Les données financières ajustées autres que celles fournies dans ces notes font l’objet de travaux de vérification au titre de la lecture d’ensemble des informations du présent communiqué.

L’impact des écritures d’ajustement sur les comptes de résultat au 31 décembre 2023 et au 31 décembre 2022 est détaillé dans les tableaux des pages 20 et 21. Le calcul du free cash-flow opérationnel est détaillé page 12.

Compte de résultat ajusté, EBIT et résultat net ajusté – 2023

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(*) Impôt sur les bénéfices divisé par le résultat net avant impôt sur les bénéfices et avant quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence

Ajustements (voir définitions pages 18 et 19) :

(1) Impact des regroupements d’entreprises : amortissement des actifs évalués dans le cadre de l’allocation du prix d’acquisition, autres charges directement liées aux acquisitions et aux cessions

(2) Résultat des cessions, variations de périmètre et autres et pertes de valeurs sur actifs immobilisés

(3) Variation de juste valeur des instruments dérivés de change

(4) Écarts actuariels sur avantages à long terme

Compte de résultat ajusté, EBIT et résultat net ajusté – 2022

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(*) Impôt sur les bénéfices divisé par le résultat net avant impôt sur les bénéfices et avant quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence

Ajustements (voir définitions pages 18 et 19) :

(1) Impact des regroupements d’entreprises : amortissement des actifs évalués dans le cadre de l’allocation du prix d’acquisition, autres charges directement liées aux acquisitions et aux cessions

(2) Résultat des cessions, variations de périmètre et autres et pertes de valeurs sur actifs immobilisés

(3) Variation de juste valeur des instruments dérivés de change

(4) Écarts actuariels sur avantages à long terme

 

Prises de commandes par destination[1] – 2023

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Chiffre d’affaires par destination[1] – 2023

 

[1] Une partie des activités “Asie” a été reclassée en “Autres pays d’Europe”

Prises de commandes et chiffre d’affaires – T4 2023

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Variation organique du chiffre d’affaires par trimestre

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Principaux effets de périmètre sur le chiffre d’affaires

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Performance de l’activité Transport

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