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Thales recourt aux technologies numériques pour booster les performances environnementales du ferroviaire.

Incendies, inondations et autres évènements météorologiques extrêmes, le changement climatique se manifeste tout autour de nous. Il devient urgent d’agir pour protéger la planète en pensant aux générations futures – ce qui implique de réduire notre dépendance au pétrole, au gaz et au charbon.

Le train en pointe

Lutter contre les émissions de CO2 est une priorité absolue des pays et des entreprises. Plusieurs pays ont défini des objectifs pour atteindre une neutralité carbone d’ici 2050 conformément à leur engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique dans le cadre de l’Accord de Paris. Ce dernier vise à limiter la hausse de la température globale à moins de 2°C d'ici 2100 et enjoint les États à poursuivre leurs efforts en direction d’une augmentation de 1,5 °C.

Pour autant, décarboniser les économies est plus facile à dire qu’à faire. Les transports, en particulier, posent problème. Alors que la plupart des secteurs de l’économie ont amélioré leurs performances environnementales, les émissions progressent toujours dans ce domaine.

A une exception près : le ferroviaire. En Europe, les émissions du rail ont chuté de façon spectaculaire, reculant de plus de 40 % au cours des vingt-cinq dernières années. Et ce, malgré un fret en augmentation de 8,5 % et un nombre de déplacements en hausse de 37 %.

Ces performances spectaculaires s’expliquent. D’abord, l’essentiel du trafic ferroviaire – 80 % en Europe – fonctionne à l’électricité. Même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que la production d’électricité ne soit totalement « verte », les émissions ferroviaires par kilomètre diminuent à mesure que la production électrique bascule des énergies fossiles aux énergies renouvelables. 

Ensuite, les transports ferroviaires eux-mêmes gagnent en efficacité. Non seulement les trains se modernisent, mais les systèmes de commandement et de contrôle, toujours plus innovants, jouent aussi un grand rôle. Ils réduisent les émissions de CO2 tout en renforçant les capacités et l’attrait du rail.

Numériser pour décarboner

Les chemins de fer jouent déjà un rôle capital, en assurant un transport à faible émission de carbone. Mais la part du rail doit encore largement augmenter si l’on veut parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2050.

Comment gérer l’augmentation de passagers et de fret ? Comment améliorer l’efficacité énergétique déjà impressionnante du ferroviaire ? 

Avec les technologies numérique, véritable clé du processus. Les solutions de Thales mobilisent les atouts de l’IA dite frugale, d’une forte automatisation et de l’analyse prédictive pour améliorer sensiblement les performances :

Dispositifs de voie intelligents : les équipements de signalisation classiques sont énergivores. Les remplacer par des signaux LED intelligents et un suivi numérique de la localisation peut réduire les émissions de CO2 de 10 000 tonnes sur la durée de vie du système1

Systèmes de gestion du trafic : un système numérique de gestion du trafic (TMS) régule la circulation des trains en prévoyant, prévenant et résolvant les conflits – ce qui libère des capacités et économise de l’énergie. En général, le TMS est relié au système de signalisation numérique qui assure le routage automatique des trains. L’étape suivante consiste à relier le TMS aux trains pour optimiser chaque trajet. Cette technologie accroît la capacité des réseaux et procure des résultats tangibles : une augmentation de 20 % des capacités peut réduire les émissions indirectes de CO2 de 200 000 tonnes par an1.

Systèmes de conduite assistée : en calculant et en affichant la vitesse optimale du train tout au long du trajet, ces systèmes aident les conducteurs à réduire la consommation d’électricité. La ponctualité s’en trouve améliorée, et l’usure réduite. Cette technologie procure un avantage à court terme puisqu’il n’est pas nécessaire de l’intégrer à la signalisation. Le potentiel de décarbonisation est important : une diminution de 15 % de la consommation énergétique des trains peut réduire les émissions de CO2 de 20 000 tonnes par an1.

Aiguillage et contrôle des trains : ce sont les piliers de la sécurité ferroviaire. Ils libèrent aussi de nouvelles capacités et économisent de l’énergie. Les systèmes avancés de signalisation, comme l’ETCS (European Train Control System), sont déjà largement déployés. La dernière version de ce système – ETCS niveau 3 – réduit l’écart entre les rames, permettant aux lignes existantes d’absorber plus de trafic. Déployer l’ETCS niveau 3 peut réduire les émissions de CO2 de 25 000 tonnes sur la durée de vie d’un système1, en éliminant les équipements de voie.

Suivi intelligent des infrastructures : et si vous pouviez prévoir les défaillances – et les réparer avant qu’elles se produisent ? Avec le suivi intelligent des infrastructures, c’est possible. Une plateforme IoT (Internet of Things en anglais ou internet des objets) surveille les équipements de voie et détecte les signes d’anomalie. Les équipes de maintenance sont alertées automatiquement et les équipements réparés avant tout dysfonctionnement.

Outils de transport multimodal : réduire les émissions, c’est faciliter les trajets économes en carbone et en faire des expériences agréables. Les applications « Mobility as a Service » (MaaS) sont ici la clé. Une plateforme MaaS est un guichet digital unique pour toutes les offres de transport, train, métro, bus, covoiturage notamment. Une application centralise sur smartphone la planification des trajets, la billettique et le paiement, en toute commodité. 

Autant de solutions qui peuvent aider le transport ferroviaire à lutter contre le changement climatique et à protéger la planète en pensant aux générations futures.

 

1: Par tronçon de 500 km