Désengorger les réseaux ferroviaires urbains
Les touristes qui empruntaient dans les années 1990 les fameux « cable cars » de San Francisco ignoraient probablement que c’était l’un des réseaux ferroviaires urbains des États-Unis qui avait posé le plus de difficultés.
Leurs cousins les tramways, utilisés pour les trajets plus longs, ont fini par atteindre la limite de leur capacité, non par manque de voitures ou d’espace, mais à cause de leur système de contrôle archaïque. Cinq lignes convergeaient vers un tunnel central unique, où ce sont les conducteurs eux-mêmes qui régulaient manuellement les créneaux de passage. Ce goulet d’étranglement limitait à 23 rames par heure la fréquence de traversée du tunnel ce qui, compte tenu du nombre croissant d’usagers, était devenu insuffisant.
Une option consistait à construire un autre tunnel, mais elle entraînait trop de coûts et de perturbations du trafic. La ville a donc choisi une autre solution : la nouvelle technologie de signalisation Thales : le CBCT (Communications-Based Train Control). Ce système permet, en effet, d’augmenter la capacité à un coût nettement inférieur et avec une interruption de service minimale, cette solution fonctionnant aussi bien avec les anciens trains qu’avec les nouveaux. Le but a été parfaitement atteint puisque le système CBTC a considérablement réduit l’intervalle entre les rames dans le tunnel, avec désormais une fréquence de 48 tramways par heure (soit plus du double), voire 60 en cas de retards à combler.
Grâce à la numérisation et aux communications mobiles, la technologie CBTC permet de se passer des équipements de voie classiques ; elle repose sur le contrôle actif et centralisé des trains, avec des arrêts imposés et des intervalles précis qui varient en fonction de la fluidité du trafic. D’où une amélioration considérable de la sécurité, de la fiabilité, de la capacité et de la flexibilité, et aussi des économies de coûts d’exploitation et de maintenance. Le système CBTC permet également d’améliorer les systèmes d’information des voyageurs ainsi que la collecte des données. Enfin, cette technologie est cybersécurisée dès la conception.
Autre avantage des systèmes CBTC : ils sont faciles à moderniser grâce à l’expertise de Thales en matière de connectivité, de big data et de cybersécurité, conjuguée à une longue expérience dans les secteurs de la défense, de la sécurité et de l’avionique. Ils confèrent aux opérateurs une maîtrise totale de la croissance du réseau, de ses prolongements et de l’agrandissement de la flotte, sans risque de perturbations non planifiées.
Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que la toute dernière génération de systèmes CBTC, SelTrac™ G7, soit devenue le numéro un mondial des solutions de contrôle automatique des trains. Utilisée par des douzaines de villes pour transporter plus de trois milliards de voyageurs par an, elle ouvre par ailleurs la voie au fonctionnement autonome des trains.