Aller au contenu principal

Environnement : Thales au plus haut niveau dans le classement du Carbon Disclosure Project

Le Carbon Disclosure Project a attribué son plus haut niveau de reconnaissance à Thales pour sa bonne conduite en matière environnementale. Sophie Le Pennec, directrice Santé, Sécurité et Environnement du Groupe, nous explique l’importance de cette reconnaissance.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le Carbon Disclosure Project et en quoi la récompense qu’il a accordée à Thales est importante ?

Le Carbon Disclosure Project (CDP) est une organisation internationale à but non lucratif créée en 2000. Chaque année depuis 2003, elle recueille les données de certaines villes, régions et entreprises à l’échelle internationale pour évaluer leur impact environnemental, en particulier en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre des entreprises et leur stratégie Climat. 

En décembre dernier, le CDP nous a informé que Thales faisait partie des entreprises ayant atteint le plus haut niveau « Leadership » (A/A-) qui récompense celles ayant adopté les meilleures pratiques en matière de lutte contre le changement climatique.

C’est pour nous une récompense très encourageante car le CDP est une référence reconnue mondialement qui, à la différence d’autres initiatives, prend en compte les attentes de l’Accord de Paris, les recommandations du GIEC1  ou de la TCFD2 . Le CDP gère la base de données la plus importante sur la performance environnementale des villes, des régions et, donc, des entreprises, et les encourage à développer une stratégie engagée, à mesurer leur impact afin de prendre des mesures concrètes. Son classement annuel est particulièrement scruté par les investisseurs et les clients.
 

Comment procède le CDP ? Quels sont ses critères ?

Le CDP fonctionne par niveaux d’engagement (Level of Engagement Score) et attribue des notes entre A et F en fonction des actions mises en place et de l’impact environnemental des organisations dans trois catégories : changement climatique, forêts et sécurité de l’eau. 

Ce score d’engagement se fonde sur quatre catégories qui témoignent des différents enjeux de gouvernance et de gestion : le leadership (A), c’est-à-dire les meilleures pratiques, la gestion environnementale (B), la sensibilisation (C) ou la conscience de l’importance des questions environnementales et la divulgation (D). L’entreprise fournit toutes les données requises et répond à toutes les questions d’un questionnaire très fourni que le CDP adapte et met à disposition des organisations chaque année. 

Thales a en particulier été récompensé pour ses initiatives de réduction de ses émissions de CO2, son engagement sur les niveaux d’engagement (scopes) 1, 2, et 3, la mise en place d’une gouvernance solide chargée de décliner la politique bas carbone du Groupe et, surtout, les performances atteintes. 
Je précise que l’an dernier près de 12 000 entreprises ont été interrogées, et que seules 200 d’entre elles ont décroché un niveau A/A- climatique.

Thales figure parmi les meilleurs de son secteur…

En effet. Cette note traduit tout d’abord les efforts de l’ensemble des collaborateurs du Groupe dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Elle reflète aussi l’engagement de Thales dans une politique environnementale, sociale et de gouvernance, ce que nous appelons RSE3 dans notre jargon ou ESG4  dans celui des financiers, plus globale. Une politique que nous avons d’ailleurs souhaité accélérer, comme nous l’avons annoncé le 5 octobre dernier lors de la Journée investisseurs qui y était consacrée. (Thales accélère son plan d’action ESG pour un monde plus sûr, plus vert et plus inclusif | Thales Group).
 

Pouvez-vous nous résumer les principaux objectifs de ce plan d’action annoncé début octobre ?

Le Groupe a annoncé qu’il visait, pour ses émissions opérationnelles, le « zéro émission nette » dès 2040. Il compte réduire de 35 % ses émissions de CO2 opérationnelles d’ici 2023 et de 50 % d’ici 2030. Ces objectifs d’émissions opérationnelles sont alignés sur la trajectoire de limitation du réchauffement climatique à -1,5° de l’Accord de Paris.

Le Groupe prévoit par ailleurs que 100 % de ses nouveaux produits et services soient éco-conçus en 2023, et renforce le dialogue avec ses fournisseurs pour les accompagner dans leurs propres engagements bas carbone, avec 100 % des plans d’actions des 150 fournisseurs les plus émissifs agréés et engagés en 2023, et une collaboration pour aligner ses fournisseurs sur son objectif de -50 % en 2030.

Thales continue de « challenger » ses engagements et révisera cette année ses objectifs pour les autres émissions. Il soumettra ses feuilles de route à la certification par le SBTi5  en 2022 afin d’obtenir une validation par un tiers de référence.

Parallèlement à la mise en œuvre de ces actions, Thales continuera à mettre à profit ses compétences pour lutter contre le réchauffement climatique, que ce soit dans le domaine de l’aviation civile où ses systèmes permettent d’optimiser les trajectoires et les opérations des avions, dans celui des capteurs et des satellites pour améliorer la surveillance et la compréhension des phénomènes climatiques, ou encore dans l’intelligence artificielle. Thales est en effet le premier industriel à développer une IA « frugale », se basant sur des algorithmes à faible consommation énergétique.

 

« L’an dernier, sur les quelque 12 000 entreprises interrogées à travers le monde par le CDP, seules 200, dont Thales, ont décroché un niveau A/A- climatique ».
Sophie Le Pennec, directrice Santé, Sécurité et Environnement de Thales

1  Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (en anglais : Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est un organisme intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l'Organisation des Nations unies. Créé en 1988, il est constitué de scientifiques et de représentants des États qui y participe, actuellement au nombre de 195.
La Task Force on Climate-Related Financial Disclosures ou groupe de travail sur les informations financières a été mis en place fin 2015 lors de la COP21 par le Conseil de stabilité financière du G20. Il a pour but de mettre en avant la transparence financière liée aux risques climat. Composé d’une trentaine de professionnels, il est présidé par Michael Bloomberg, ancien maire de New-York. 
3 RSE : Responsabilité sociale d’entreprise.
4 Critères ESG : critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. ​​​​​​​
La Science Based Target Initiative est née à l’initiative de plusieurs ONG internationales, dont certaines émanant de l’ONU. C’est un organisme de notation qui offre un label et une reconnaissance aux entreprises qui émettent des objectifs clairs et affichés de réduction de leur empreinte pour rester sous les 2°C, voire 1,5°C, de réchauffement climatique.