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Excellence, performance, et ESG : engager nos fournisseurs aussi

La crise sanitaire mondiale et l’actuel conflit en Europe de l’Est révèlent le rôle crucial de nos fournisseurs. Non seulement sur le plan économique mais également dans le respect de nos engagements environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG). Ce fut d’ailleurs l’un des thèmes centraux de la troisième conférence Fournisseurs de Thales qui s’est tenue fin mars, comme nous l’explique Roque Carmona, directeur des Achats du Groupe. 
 

Pouvez-vous nous rappeler le poids des achats pour un groupe comme Thales ?
L’an dernier, les achats effectués par Thales auprès de ses quelque 17 000 fournisseurs ont représenté 8,2 milliards d’euros, soit 15 % de plus qu’en 2020 et près de la moitié de son chiffre d’affaires. Voilà qui montre bien le rôle crucial que jouent nos fournisseurs pour notre croissance et notre réussite. J’ai coutume de dire que « les performances de Thales ne pourront être excellentes que si celles de ses fournisseurs le sont aussi ! »  

Parlons justement de performance opérationnelle qui a été l’un des thèmes principaux de cette troisième convention Fournisseurs…
C’est l’un de nos objectifs prioritaires : assurer la livraison de nos équipements et services à l’heure et avec le niveau de qualité adéquat. Notre objectif : 95 % de livraisons à l’heure et moins de 500 défauts par million. L’an dernier, notre performance s’est établie à 90 % avec moins de 600 défauts par million, et nous aurions probablement fait mieux si la crise sanitaire n’avait pas perturbé nos approvisionnements. Pour mémoire, il y a quelques années encore, ces taux étaient de 75 % avec plus de 15 000 défauts par million. Donc, nous progressons grâce aux plans d’actions que nous avons établis avec nos fournisseurs mais il nous reste encore un peu de chemin à parcourir.  

Quelles sont vos autres priorités ?
Sans aucun doute, la compétitivité. Si nous voulons gagner des marchés, si nos fournisseurs veulent gagner des marchés avec nous, il nous fait être plus compétitifs que nos concurrents. Aujourd’hui, la situation est tendue : la demande excède l’offre et il y a de fortes pressions sur les matières premières, la logistique et l’énergie. Nous allons lancer cette année un plan d’actions pour gagner en compétitivité mais, surtout, ce que nous demandons à nos fournisseurs c’est, d’une part, d’anticiper autant que faire se peut les difficultés éventuelles et, d’autre part, de nous proposer des solutions pour améliorer notre compétitivité. Ce sont eux les experts de leurs domaines, à eux donc de nous « challenger », y compris sur nos spécifications. 

Durant cette troisième conférence Fournisseurs, il a été également beaucoup question de ce qu’on appelle les critères ESG ? En quoi les fournisseurs de Thales sont-ils concernés ?
Le respect de ses engagements environnementaux, sociétaux et de gouvernance est une priorité stratégique pour Thales. Notre Groupe a un rôle particulier à jouer pour relever les grands défis auquel notre monde est confronté. Nos technologies peuvent aider nos clients à rendre le monde plus sûr, plus respectueux de notre planète et plus inclusif. Pour réaliser cette vision, nous devons l’insuffler dans tous nos processus, et y associer toutes nos parties prenantes, en particulier nos fournisseurs.

De quelle manière ?
D’abord, évidemment, en respectant nous-mêmes nos engagements et aussi en exigeant de nos fournisseurs le respect d’un certain nombre de principes et de pratiques.

Je vous rappelle que l’implication de Thales dans ces sujets n’est pas récente ni dictée par un effet de mode. Cela fait presque vingt ans que Thales est signataire du Pacte mondial des Nations Unies et qu’il a atteint depuis dix ans le plus niveau de distinction.

De même, nous mettons en œuvre depuis des années une politique déterminée de lutte anticorruption qui est en parfaite conformité avec les législations les plus contraignantes et qui nous a valu, l’an dernier, d’être l’une des très rares entreprises de notre secteur à obtenir la certification ISO 37001 pour notre système de management anticorruption. 

Et quels sont les engagements de Thales vis-à-vis de ses fournisseurs ?
Ils se traduisent d’abord par une politique d’achats responsable. Nous voulons entretenir des relations de loyauté mutuelle et de coopération avec nos fournisseurs, ce qui suppose notamment transparence et traitement équitable lors des procédures d’appels d’offres, ainsi que des relations équilibrées fondées sur la confiance et le respect. 

Cette démarche a valu à Thales de se voir attribuer le label Relations Fournisseurs et Achats Responsables qui distingue les entreprises ou entités publiques faisant preuve de relations durables et équilibrées avec leurs fournisseurs. Peu d’entreprises sont titulaires de ce label, cohérent avec la norme internationale ISO EN 20400 qui conjugue responsabilité sociétale et achats responsables. 

« Face aux défis que le monde doit relever, un groupe tel que Thales doit apporter des réponses globales et cohérentes, incluant l’ensemble de nos parties prenantes, en particulier nos fournisseurs. » Roque Carmona, directeur des Achats de Thales

Vous parliez aussi des exigences de Thales envers ses fournisseurs… Pouvez-vous les détailler ?
Les premières de nos exigences portent sur le respect de pratiques éthiques et responsables. Il ne s’agit pas seulement pour nos fournisseurs de respecter les lois et réglementations mais aussi de s’engager à respecter notre charte Intégrité et Responsabilité d’entreprise, qui couvre les aspects anticorruption, trafic d’influence et ce qu’on appelle en anglais le « duty of care » ou devoir de vigilance. Ce dernier impose aux grandes entreprises comme Thales d’identifier, de prévenir et éliminer les effets néfastes pour les droits humains et pour l’environnement non seulement de ses propres activités mais aussi de celles de l’ensemble de leur chaîne de valeur. 

Une autre de nos exigences porte sur la lutte contre le changement climatique. Nous voulons que nos fournisseurs partagent et nous aident à réaliser notre objectif qui est de réduire de 50 % nos émissions directes opérationnelles de CO2. Des actions en ce sens sont conduites, en particulier auprès de la centaine de fournisseurs appartenant aux catégories d’achats identifiées comme émettant le plus de gaz à effet de serre. 

D’une manière plus générale, de plus en plus de critères ESG seront désormais introduits dans notre process de sélection de nos fournisseurs, par exemple en matière d’objectifs de réduction d’émissions et d’écoconception. 
Face aux défis que le monde doit relever, un groupe tel que Thales doit apporter des réponses globales et cohérentes, incluant l’ensemble de nos parties prenantes, en particulier nos fournisseurs. Ce n’est qu’en œuvrant tous ensemble pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixes que nous contribuerons à édifier cet avenir de confiance auquel nous aspirons. 

 

La troisième convention Fournisseurs de Thales s’est déroulée fin mars sur le site de Vélizy, en région parisienne. Quelque 400 fournisseurs stratégiques ont assisté à cet événement physiquement ou à distance. Plusieurs dirigeants du Groupe sont intervenus, notamment Patrice Caine, président-directeur général, Isabelle Simon, secrétaire générale et Jean-Loïc Galle, directeur général Opérations et Performance. La convention s’est achevée par la remise de trois prix à des fournisseurs, Realmeca (Excellence opérationnelle), Econocom (Innovation) et Nefab (ESG).