Aller au contenu principal

Avec RUAG, Thales renforce ses capacités dans le domaine de l’entraînement et de la simulation

Alors que Thales intègre les équipes de RUAG Simulation & Training, nous avons demandé à Peter Hitchcock, responsable de l’activité Entraînement & Simulation du Groupe, ce que cette acquisition signifiait en termes de capacités technologiques.

 

Quel est votre sentiment au moment où Thales finalise l'acquisition de RUAG Simulation & Training?
Il s'agit d'une étape clé pour toutes les personnes concernées ! Nous sommes enthousiasmés par ce que l'avenir nous réserve, et nous sommes impatients de travailler à sa construction ensemble, en tant que force unique, ou « One Force ».  

Pouvez-vous fournir une description succincte de ce que recouvre le domaine de l’entraînement et de la simulation chez Thales ?
Les trois principaux domaines dans lesquels nous opérons sont le développement et le support de simulateurs pour les marchés militaires aériens, terrestres et navals ; le développement et l'exploitation de simulateurs d'hélicoptères civils ; et la fourniture de services de formation opérationnelle aux forces armées.

Quelles sont les principales forces du Groupe en la matière ? 
La première est notre capacité à soutenir nos clients quoi qu'il en coûte ! Cela a été particulièrement frappant tout au long de la crise du covid : nos ingénieurs et instructeurs ont continué à livrer sans relâche nos systèmes et services, et aucun jour de formation n'a été perdu. 

Ensuite, il y a notre capacité à associer l'expertise technique aux connaissances opérationnelles. Par exemple, nous livrons actuellement des systèmes complexes d’entraînement à la Marine française pour les équipages des Atlantique 2 et à la Royal Navy pour ses hélicoptères Crowsnest, en nous appuyant non seulement sur notre expertise en matière de simulation mais aussi sur l'expertise en matière de conduite de mission dont nous disposons au sein du Groupe. 

À une époque où la souveraineté nationale est l’objet de toutes les attentions, il est essentiel de pouvoir tirer parti de l'empreinte mondiale de Thales, que ce soit par le biais d'unités locales ou de coentreprises. Nous avons récemment remporté un contrat de formation en Pologne, succès que nous devons notamment à la présence locale de Thales dans ce pays. La dimension du Groupe nous permet aussi d'être attractifs pour les partenaires externes et de discuter avec les leaders de l'industrie dans des domaines tels que le visuel ou l'intelligence artificielle. 

Quels sont les principaux moteurs technologiques dans le secteur de l’entraînement et la simulation ?
L'une des tendances majeures est le passage croissant des technologies de jeux immersifs vers l'environnement professionnel, y compris les progrès graphiques et la réduction du coût du matériel. 

Les technologies de gaming ont apporté des environnements massivement multi-joueurs où les participants œuvrent ensemble à distance pour atteindre un objectif. Il en est de même pour les environnements opérationnels de nos clients : les individus ne travaillent pas seuls, ils fonctionnent en équipe, au sein de coalitions, utilisant des capteurs distants aussi bien que des informations en « open source ». Les équipements de formation doivent donc être à la hauteur. C'est pourquoi nous intégrons à nos systèmes des éléments de base de type jeu et nous nous orientons vers des concepts « d’entraînement dans le cloud » sécurisés que demandera la prochaine génération d'utilisateurs. 

Qu'apporte l'acquisition de RUAG Simulation & Training à Thales ?
RUAG S&T est un acteur majeur de l’entraînement en environnement réel, couvrant tout, des responsabilités de maîtrise d'œuvre aux capteurs individuels, en passant par les services d’entraînement au combat. Ils disposent également d'excellentes lignes de produits de simulation terrestre. En combinant nos compétences, nous allons accélérer le développement de l'entraînement « live » et constructif, afin de créer les meilleurs environnements d'entraînement possibles. 

Cette initiative arrive à point nommé, car la plupart des armées sont engagées dans des programmes de modernisation des forces. Le changement progressif des capacités implique une transformation de la manière dont elles s'entraînent sur de nouveaux équipements, véhicules et systèmes C4I (Command, Control Communications, Computer, Intelligence) afin de gagner en niveaux de performance, de précision et aussi de répondre aux contraintes financières et environnementales, en fusionnant des systèmes réels et virtuels. 

C'est pourquoi le programme CERBERE, sur lequel nous avons fait équipe avec RUAG S&T, a été mis en place parallèlement au déploiement du programme français Scorpion. 

Les nouvelles capacités offertes par RUAG S&T en Suisse, en France, en Allemagne et aux Émirats arabes unis créeront de nouvelles opportunités avec des clients nouveaux et existants, et avec le soutien du réseau mondial de Thales, de nous rapprocher de partenaires locaux. 

Comment résumeriez-vous l’intérêt de cette opération en quelques mots ?
Les champs d'action de Thales et de RUAG S&T sont très complémentaires et ne présentent pas de chevauchement. Ce partenariat est cohérent et sa logique claire : RUAG S&T est un spécialiste du live (vivant instrumenté) et l’expérience de Thales se situe d’abord dans les technologies « virtuelles ». S'unir nous permet de nous renforcer mutuellement, d’accroître notre masse critique et nous permet d’accélérer la convergence des technologies pour construire la prochaine génération des solutions d’entraînement hybrides, en environnements réels, virtuels et constructifs (simulation des forces générée par ordinateur).