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Vendée Globe : en solitaire mais pas seuls…

Les skippers embarqués dans cette extraordinaire aventure que constitue le Vendée Globe peuvent compter sur les technologies de Thales pour assurer leur sécurité dans les conditions extrêmes qu’ils sont amenés à affronter, seuls au milieu des océans pendant plusieurs semaines.

Tous les bateaux de la flotte IMOCA  engagés dans ce mythique tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance bénéficient d’une arme secrète : le système de communications de pointe VesseLINK  de Thales, relié au réseau de satellites Iridium Certus.

Les skippers disposent, grâce à ce système, d'une connectivité mer-terre à tout instant et où qu’ils se trouvent sur les mers du globe pour échanger voix, textes, photos et vidéos.

 « Lorsque l’on se retrouve à 5 000 nautiques des côtes, il n’est plus possible d’utiliser un réseau mobile GSM, précise Antoine Mermod, président de l’association IMOCA. La seule solution pour communiquer avec la terre est de passer par les satellites ». D’où le recours au système VesseLINK et au réseau Iridium Certus  dans le cadre d’un partenariat conclu entre IMOCA, Iridium et Thales.

« Sur le bateau, détaille Antoine Mermod, on installe une antenne pour envoyer et recevoir des messages. Le signal passe de satellite en satellite jusqu’à une station terrestre située en Arizona et est injecté ensuite dans le réseau internet pour acheminer les informations jusqu’au destinataire final. »

Un système central voire vital

Ce dispositif s’avère être une aide précieuse, voire potentiellement vitale dans certains cas, étant donné les conditions extrêmes auxquelles sont confrontés les skippers du Vendée Globe. Et cette 9e édition aura été, une fois encore, fertile en émotions avec son lot d’abandons, d’abordages et de chavirages (voir ci-joint le récit du sauvetage de Kevin Escoffier). 

 « Il est très important, lorsque vous prenez le départ du Vendée Globe et que vous êtes seul pendant près de trois mois, que votre système de communications fonctionne parfaitement, expliquait, avant son départ, Jérémie Beyou : Vous en avez besoin pour la sécurité, pour la communication et pour les informations météo ; le système est donc central. »

« Nous avons passé beaucoup de temps à interroger les utilisateurs, précise, pour sa part, Brian Aziz, l’un des concepteurs du système chez Thales, afin de connaître leurs besoins, comprendre cet environnement très particulier, et développer un dispositif qui soit à la fois fiable, facile à utiliser et qui fonctionne quelles que soient les conditions météo, qu’il fasse chaud ou froid, que la mer soit calme ou agitée. Au final, je crois pouvoir dire que nous avons conçu la solution de bande-L (bande large) la plus sophistiquée qui soit sur le marché aujourd'hui. »

Comme ses rivaux, Jérémie Beyou utilise aussi son système embarqué pour partager photos, vidéos et s’entretenir avec ses fans et les nombreux médias qui suivent la course. « C’est aussi un moyen de rester en contact avec sa famille et ses amis : le Vendée Globe est une course longue et il y a des moments où vous avez besoin de parler à quelqu'un, confie-t-il. Bien sûr, c'est mieux quand vous avez une connexion de bonne qualité, que le son est agréable et que vous pouvez reconnaître la voix de vos enfants. C'est le cas avec cette technologie. »

 

L’espace veille
Plus de 100 satellites suivent de près la circumnavigation des skippers du Vendée Globe, permettant notamment de localiser les icebergs en amont, d’assurer les communications avec la terre et, parfois, de leur sauver la vie ! 
Le 30 novembre, le bateau de Kevin Escoffier se retrouve plié en deux par d’énormes vagues. Le skipper a juste eu le temps d’enfiler sa combinaison de survie, d’activer une balise de détresse et d’envoyer un message WhatsApp via le système VesseLINK de Thales, avant de se jeter dans son canot de sauvetage. 
Quelques minutes après, des satellites Galileo détectent le signal de détresse. Trois minutes plus tard, ce signal est reçu en France, à plus de 9 000 km de distance, par la station sol MEOLUT Next de Thales Alenia Space, et réacheminé au centre de contrôle du CNES. Onze heures après, Jean Le Cam, le « roi Jean », récupèrera Kevin Escoffier sain et sauf. 
Une preuve de plus de l’importance des technologies spatiales ! 

 

Suivez la course en direct, avec des vidéos envoyées par les skippers via Thales VesseLINK, ici.

 

[1]

L’association IMOCA (International Monohull Open Class Association) a été créée en 1991 pour gérer la classe de monocoques de 60 pieds open, c’est-à-dire mesurant 18,28 mètres de long sur 4,50 mètres de tirant d’eau. Comptant parmi les plus rapides, ces monocoques sont construits en matériaux composites. A la fois légers et capables de résister aux pires conditions du grand large, ils sont principalement destinés aux courses océaniques en solitaire ou en double, comme la Route du Rhum et le Vendée Globe.
[2] 
Le système VesseLINK de Thales assure une couverture mondiale par satellite pour toutes les communications maritimes. Il offre une couverture ininterrompue d'un pôle à l'autre et convient aux communications pour les navires de tous types et les flottes de toutes tailles. Le système est conçu pour s'intégrer facilement aux équipements de bord afin de numériser entièrement un navire et de fournir des communications mobiles, vocales, textuelles et web fiables.
[3] 
La constellation Iridium NEXT comprend 66 satellites en orbite terrestre basse construits sous la maîtrise d'œuvre de Thales Alenia Space.