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Flytlink, la révolution du cockpit connecté

« Alpha, Charlie, Tango, Zoulou, Over, 5 sur 5… » toutes ces expressions qui fleurissaient les films d'action du 20ème siècle s'expliquaient par la qualité aléatoire des liaisons radio à bord des avions. Aujourd'hui, la qualité et la disponibilité des communications satellites et des technologies Internet (IP) pourraient rendre inutiles ces précautions de langage. Non sans, en même temps, ouvrir la voie à de nouvelles applications qui vont révolutionner les pratiques…

 

Communiquer en vol : des technologies imparfaites pour un besoin critique

Aujourd'hui tous les aéronefs sont munis de radios VHF et / ou HF. Sans elles, un avion est coupé du reste du monde. Or, avec ces technologies basées sur des infrastructures terrestres, les compagnies aériennes, les constructeurs aéronautiques, les pilotes, les contrôleurs du ciel sont confrontés à de nombreux inconvénients. Elles n'offrent pas de débit suffisant pour des applications sophistiquées et ne permettent donc de communiquer quasiment que par la voix.

Elles sont aussi fréquemment perturbées par les limitations de la portée de l’infrastructure du sol (notamment dans les zones océaniques, non ou peu couvertes), ainsi que par les obstacles naturels comme les montagnes ou la végétation (pour les vols en basse altitude). Par ailleurs elles nécessitent d'embarquer des équipements particulièrement lourds, encombrants et coûteux.

Bien sûr, les communications satellites ont déjà fait leur entrée dans les avions. Mais les services existants, tous basés sur une constellation de satellites géostationnaires (et donc très loin de la Terre) présentent eux aussi de sérieuses limites. Le globe n'est pas intégralement couvert et les communications deviennent impossibles. Bien sûr, les communications satellites ont déjà fait leur entrée dans les avions. Mais les services existants, tous basés sur une constellation de satellites géostationnaires (et donc très loin de la Terre) présentent eux aussi de sérieuses limites. Le globe n'est pas intégralement couvert et les communications deviennent impossibles aux latitudes extrêmes, au Nord comme au Sud.

Les routes passant par les pôles sont hors de portée tout comme une bonne partie du Canada, de la Norvège, la Suède, la Finlande… De plus il faut au moins une demi-seconde pour que le signal parcoure les 70 000 km du trajet aller-retour jusqu'au satellite, ce qui occasionne des latences perceptibles. Enfin les équipements restent si imposants qu'ils ne peuvent être adaptés qu'à des avions, hélicoptères, drones, de très grande taille.

 

Flytlink, les atouts de l'orbite basse

La solution Flytlink de Thales, elle, est petite, légère et va permettre d'amener des communications à haut débit, fiables et fluides jusque dans le cockpit, en tout point du globe. Son atout : la constellation de satellites Iridium. Placés en orbite basse, ces satellites sont bien plus proches de la Terre que leurs cousins géostationnaires. Du coup, leur envoyer un signal et le recevoir en retour ne nécessite ni beaucoup de temps, ni des équipements puissants et imposants. Pesant 7 kg en tout et pour tout, Flytlink s'intègre facilement dans tous les aéronefs. Mais surtout, pour la première fois, Flytlink amène  jusqu'au cockpit de l'avion, où qu'il soit, une connexion internet haut débit de près de 1 Mbit/s (700 kbps descendant et 350 kbps montant).  De quoi assurer tous les besoins réglementaires de communication avec les autorités du contrôle aérien (ATC, pour Air Traffic Control), de quoi échanger d'autres types de données avec le sol, de quoi même, offrir un service de connexion internet à quelques passagers en cabine. Plus besoin de hurler dans un micro, ni d'utiliser obligatoirement un étrange langage codé : les échanges sont fluides et la connexion fiable quelles que soit les conditions météo ou la position.

 

La révolution du cockpit connecté

Les compagnies aériennes ont deux objectifs principaux : mieux gérer le risque météo et optimiser les opérations des avions pour qu'ils passent le moins de temps possible au sol. Pour la première fois, les pilotes vont pouvoir recevoir, en cours de vol, des informations plus détaillées  et précises sur la météo. Aujourd'hui, le pilote est simplement informé des prévisions avant le décollage puis en vol d'une manière très limitée, par radio. À lui de décider, avec les informations restreintes dont il dispose, de demander l'autorisation de modifier son plan de vol.

En sens inverse, les services de maintenance, vont pouvoir recevoir pendant le vol des informations sur l'état des équipements (déjà munis de divers capteurs) qu'ils ne pouvaient jusqu'ici récupérer et analyser qu'une fois l'avion posé. L'idée de la pièce de rechange attendant au bout de la piste d'atterrissage ne tient plus de la science fiction !

Pour les forces armées c'est aussi l'occasion de développer de nouveaux avantages stratégiques. Les hélicoptères de combat par exemple, qui doivent fréquemment voler à basse altitude sont souvent coupés de moyens de communication lors de missions critiques. Flytlink les connecte en haut débit. Les satellites Iridium étant généralement proche de l'horizon, le signal n'est pas perturbé par la rotation des pales.

Pour les secours qui, dans certaines régions, utilisent aussi des hélicoptères voire de petits avions médicalisés, Flytlink c'est également la possibilité de transmettre des données médicales pendant le vol et ainsi d'optimiser la prise en charge des blessés.

Au-delà des besoins de communications traditionnels, Flytlink ouvre le champ des possibles en permettant enfin des échanges de données significatifs. Thales travaille déjà avec ses clients sur de nombreuses applications qui vont révolutionner les années à venir.