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Interview de Charles-Antoine Goffin dans Défense Magazine de l'UNION-IHEDN

Défense Magazine de l'UNION-IHEDN* a interviewé Charles-Antoine Goffin (Vice-Président de l'activité Microwave & Imaging Sub-Systems). Nous vous proposons de la retrouver ci-dessous.
 

Quelles sont les principales étapes de votre parcours ?

Je suis diplômé de l’École Polytechnique promotion 2002 ainsi que de l’École Nationale des Ponts et Chaussées et du Collège des Ingénieurs en 2008. J’ai débuté ma carrière à la Direction Générale de l’Énergie et du Climat sur la régulation des marchés de l’électricité, puis sur les politiques publiques de l’industrie nucléaire. En 2012, j’ai rejoint le cabinet de la Ministre en charge de l’énergie, puis Matignon en 2014 où j’ai été conseiller sur les sujets relatifs à l’énergie et l’environnement. J’ai rejoint Thales en 2016 à la direction de la stratégie, avant d’intégrer l’entité Microwave & Imaging Sub-systems en 2017 tout d’abord sur le segment Défense, Science et Industrie, puis aux Opérations avant d’arriver à mon poste actuel.

Que propose Thales dans cet environnement où prolifèrent les conflits hybrides ?

Le métier de l’activité « Hyperfréquences et sous-systèmes d’imagerie » de Thales repose sur une expertise des radiofréquences rare, ainsi que sur une maîtrise de technologies et de procédés industriels pointus, notamment en termes de tubes d’amplification, d’émetteurs hyperfréquence ou d’imagerie à rayons X.

Nos technologies et nos produits sont donc souvent des contributeurs qui s’intègrent de manière invisible dans bon nombre de systèmes opérationnels.

Ainsi, notre première contribution à la gestion des conflits hybrides repose sur la maîtrise de l’information stratégique. Cela est vrai sur le plan spatial, pour lequel nous fournissons aussi bien les composants électroniques de puissance pour des radars d’observation spatiale (SARLUPE par exemple), que pour la robustesse des chaînes de transmission par satellite, pour lesquelles nous équipons, par exemple, les satellites du programme SYRACUSE. De même, nos émetteurs hyperfréquences offrent des relais de communication stratégique, notamment entre les aéronefs ou leurs pods et le sol.

Notre expertise se met également de plus en plus au service de l’action contre les menaces asymétriques, avec le développement de solutions de neutralisation électromagnétique afin de traiter en priorité les menaces venant des drones aériens et navals, ainsi que des robots ou véhicules suicides terrestres. Outre leur capacité de traitement des menaces, ces solutions peuvent être préférées pour leur caractère non létal, voire la discrétion dans leur mise en oeuvre. Le tir d’une onde électromagnétique puissante reste invisible et il peut subsister une ambiguïté quant à l’origine de l’échec de l’assaillant.

Sur le plan de la sécurité ou de la lutte contre le terrorisme, nous mettons également notre expertise de l’imagerie à rayon X, acquise dans le domaine médical, au profi t de nouvelles applications. Nous avons, par exemple, développé des sources de rayons X extrêmement compactes ouvrant la porte à de nouvelles solutions de détection automatisée, qui pourront être très mobiles ou tridimensionnelles. Ces avancées ouvrent la porte à une détection beaucoup plus rapide de produits et objets illicites, de substances dangereuses et explosifs, en particulier dans nos aéroports.

L’ambition de Thales AVS MIS peut se résumer ainsi : mettre à profit une maîtrise technologique historique et reconnue au profit de réponses innovantes et pertinentes face à des menaces en pleine évolution.

 

*L’UNION-IHEDN regroupe l’ensemble des 42 associations d’auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN). L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) a pour mission de développer l’esprit de défense et de sensibiliser aux questions internationales. Il s’adresse à un large public de civils et de militaires, français et étrangers.