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Nice : la sécurité à la pointe de la technologie

Le projet innovant SafeCity a été lancé en 2018 pour renforcer la sécurisation des villes intelligentes sur le territoire français. La ville de Nice devient le pilote de la  sécurité en France en initiant des tests grandeur nature.

Première smart-city de France, la ville de Nice sera très prochainement considérée comme l’une des premières « SAFE-CITY » d’Europe,  toujours aussi agréable à vivre pour ses habitants, mieux protégée, plus résiliente et  plus attractive. Thales est chef de file de ce projet collaboratif de recherche et développement sur 3 ans.

Face à l’accroissement des risques, la filière des industries de la sécurité  a identifié le besoin de développement de produits et services innovants destinés à assurer la sécurité des villes intelligentes. L’un des points clé de cette démarche est de faciliter le partage d’informations opérationnelles de l’ensemble des acteurs de la sécurité en développant leur collaboration opérationnelle via une plateforme collaborative. Pour permettre de mieux évaluer chaque situation et pour pouvoir anticiper les incidents et les crises, il est également nécessaire de collecter le maximum de données existantes, d’effectuer des corrélations et de rechercher des signaux faibles, tout en garantissant la sécurité de ces données.
Le projet SafeCity propose un système complet de sécurité incluant un système collaboratif de gestion des données et des volets liés à l’exploitation de la vidéo protection pour la sécurité routière, la sécurité des écoles, la patrouille connectée, ou encore les postes de commandement et les moyens de communications. Pour chacun de ces sous-systèmes, les partenaires vont introduire des innovations significatives. Ainsi, grâce au partage des données et à leur analyse, le système dans son ensemble apportera bien plus de valeur que la somme des parties.
Ce système sera déployé sur  la Ville de Nice.
Les partenaires du projet sont Thales (chef de file), ARCLAN Systems, Business Card Associates, DEVERYWARE, EGIDIUM, GEMALTO, GEOL SEMANTICS, IGO, INRIA, LUCEOR, ONHYS, IDEMIA, SIS, SYSNAV et YNCREA.

Le projet innovant SafeCity permet ainsi de développer l’expertise de la filière française des industries de sécurité en confrontant les solutions aux besoins opérationnels des acteurs de la sécurité: ce travail conjoint garantit le développement de solutions efficaces et innovantes pour renforcer la sécurité des villes intelligentes.
Nice est une commune du Sud-Est de la France, préfecture du département des Alpes-Maritimes et deuxième Ville de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur derrière Marseille.
Elle comptait 342 637 habitants en 2016, ce qui en fait la cinquième commune de France en population (après Paris, Marseille, Lyon et Toulouse).

LA VIDÉOPROTECTION À NICE
Le Centre de Supervision Urbain (CSU) de la Ville de Nice a été créé le 23 mars 2010, par M. Christian Estrosi, maire de Nice, président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et président de la métropole Nice Côte d’Azur. Le CSU est installé dans les locaux de la police municipale, et il peut être considéré comme le 1er complexe de vidéoprotection en France au regard du nombre de caméras déployées et du nombre d’agents affectés à la vidéoprotection. En effet, au 1er janvier 2019, 2 510 caméras étaient en service, soit une caméra pour 138 habitants et 34 caméras au km2. De plus, le CSU emploie une centaine d’agents et fonctionne 24 heures sur 24. Les images sont conservées sur une période de 10 jours.

UNE SPÉCIALISATION DES OPÉRATEURS DE VIDÉOPROTECTION
La gestion en temps réel des images est réalisée dans trois salles de supervision pour un total de 90 écrans. Chacune de ces salles est spécialisée sur l’un des trois objectifs donnés au système. La première salle gère les événements de voie publique. La vidéoprotection de voie publique a pour objectif de dissuader, de prévenir les atteintes aux personnes et aux biens, et de constater les infractions en flagrance. En outre, cette technologie permet de faciliter la résolution des enquêtes judiciaires. Un renvoi des images de toutes les caméras est possible vers les partenaires de la sécurité : police nationale, police aux frontières, gendarmerie nationale.
Cette salle assure également la prévention des risques naturels ou technologiques, le secours aux personnes, et la défense contre les incendies. La vidéoprotection est en effet un outil précieux pour la gestion des phénomènes climatiques particuliers. Les caméras apportent une vision contextuelle à distance, sans risque pour les agents. Elles permettent ainsi de prendre des décisions comme la fermeture des voies sur berge en cas de crue. Un renvoi d’images vers les services d’incendie et de secours permet d’identifier  l’origine et l’ampleur des sinistres afin d’engager les moyens les plus appropriés.
Le second objectif, géré spécifiquement par une salle dédiée, est la protection des établissements scolaires et des transports urbains (tramway, bus). Une caméra est ainsi installée devant chaque entrée des établissements scolaires de la commune. La troisième salle est dédiée à la vidéoverbalisation et à la gestion de la circulation. Pour cela, le CSU est doté d’outils de prédiction permettant d’anticiper les conditions de circulation, en lien avec les panneaux à messages variables présents en ville. La circulation sur les axes principaux est facilitée par la détection des comportements inciviques comme le stationnement en double file. Tout cela est géré en coordination étroite avec les équipages géolocalisés présents sur le terrain. L’exploitation des images en temps différé, relecture et exportation des séquences, est réalisée dans une salle de visionnage. La gestion des appels téléphoniques est assurée par le standard de la police municipale, qui traite plus de 70 000 appels par an.

UNE VIDÉOPROTECTION BASÉE SUR UN LARGE PANEL DE TECHNOLOGIES
La Ville de Nice met la technologie au service de la sécurité, et son dispositif est de fait constitué d’une combinaison de technologies. Outre les caméras dômes déployées sur la voie publique, elle dispose également de 15 caméras nomades qui permettent de répondre ponctuellement à des besoins de surveillance spécifiques. Elle s’est également équipée de 300 caméras multi-objectifs HD, permettant une vision à 360°, ce qui est particulièrement utile dans le cas de places ou de carrefours. Cette vision périphérique permet en effet de ne perdre aucune information en cas de relecture, à l’opposé des caméras dômes qui disposent potentiellement d’une vision à 360° mais qui, à un moment donné, ne regardent que dans une seule direction. En complément de la vidéoprotection, Nice s’est équipée de différentes technologies de sûreté. Les patrouilles de police municipale sont géocalisées, quel que soit leur mode de déplacement, ce qui permet de connaître en temps réel leur position et de réduire le temps d’intervention. Les bâtiments recevant du public sont eux équipés de boîtiers d’alerte, reliés au CSU. De plus, un dispositif d’alerte SMS voisins vigilants et commerçants permet au CSU d’envoyer rapidement des informations importantes, ce dispositif étant mis en oeuvre en coordination avec la police nationale. Enfin, un dispositif de gestion des bornes escamotables anti-intrusion de la promenade des Anglais et du Quai des États-Unis a été déployé. On le constate, le dispositif de vidéoprotection combine diverses technologies, exploitées en liaison étroite avec les acteurs de terrain.

UN DISPOSITIF DE VIDÉOPROTECTION EN TEMPS RÉEL DU TRAMWAY
La Ville de Nice est sans doute la première à avoir déployé un dispositif de surveillance en temps réel des caméras embarquées dans du matériel roulant. En effet, les images de 520 caméras installées dans les rames de trois lignes de tramway sont d’ores et déjà renvoyées en temps réel par un lien wifi vers le CSU. C’est un outil précieux de gestion en temps réel des incidents et accidents, des incivilités et de la délinquance. La géolocalisation des agents de terrain permet en outre un délai d’intervention réduit. Ce dispositif complète un système de vidéoprotection des transports déjà très développé puisque 134 caméras sont installées sur les quais et 214 autres dans les stations souterraines de la ligne 2. Au total, ce sont près de 900 caméras qui protègent les utilisateurs du tramway. Pour autant, la collectivité ne compte pas s’arrêter là, puisqu’elle déploie le même dispositif, depuis le mois de janvier 2019, dans les lignes de bus, avec une priorité donnée à ceux circulant la nuit.