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#HelloSpace6 : anticiper l’avenir de l’exploration spatiale habitée

Thales Alenia Space a récemment organisé la sixième édition de l’événement #HelloSpace6, dans le cadre prestigieux du Queens College d’Oxford, en Angleterre. Pendant trois jours, 54 de nos collègues issus de différents sites ont planché sur 11 scénarios résolument futuristes basés sur le thème de cette année.

Vers un écosystème de l’espace lointain !

© Thales Alenia Space

 

Les 11 équipes ainsi formées ont été invitées à se projeter un instant en 2050 pour imaginer ce à quoi pourrait ressembler un monde où les humains auraient pris position dans différents corps célestes, dont la Lune.

Tout commence avec le programme ARTEMIS de la NASA, lancé dans les années 2010 pour renvoyer des astronautes sur l’astre de nos nuits, près d’un demi-siècle après la dernière mission Apollo. L’objectif final est cependant cette fois d’aller sur Mars, où bon nombre de terriens rêvent de s’y installer. Ainsi, au cours des décennies 2020 et 2030, la Lune devient l’indispensable avant-poste pour préparer des missions d’exploration habitées à travers le système solaire, dont la Planète rouge. Des ingénieurs de plusieurs agences spatiales commencent à établir une présence permanente sur la Lune et dans sa périphérie, à bord de la station orbitale Lunar Gateway. Orion, la capsule habitée de la NASA, assure la navette entre la Terre et la Lune, et permet aussi de s’aventurer encore plus loin dans les profondeurs de l’espace, là où nul n’est jamais allé auparavant. Toute cette activité fait naître de toute pièce une véritable économie lunaire, avec des modules d’alunissage, des shelters, des habitats pour astronautes, des panneaux solaires pour l’alimentation en énergie, des unités de production d’oxygène, des véhicules lunaires en tous genres et une myriade d’autres systèmes high tech, parmi lesquels un réseau de communication et de navigation en orbite autour de la Lune.

 

© NASA

 

Pouvez-vous imaginer cela ? Ce qui n’était que science-fiction auparavant est devenu réalité. L’étape suivante, Mars, arrive ensuite, à l’horizon 2040.

Après avoir pris pied sur le sol martien et établi un premier camp de base occupé en permanence, la colonie martienne se développe rapidement au point de compter bientôt autant de scientifiques et d’ingénieurs que sur la Lune dix ans plus tôt.

Au-delà de Mars, la ceinture d’astéroïdes bouillonne également d’activités, avec la présence de compagnies minières spécialisées dans l’extraction d’eau et de métaux précieux sur ces corps célestes. Leur travail est entièrement géré et contrôlé de façon centralisée par un petit groupe d’ingénieurs implantés sur Ceres, la plus petite planète naine du système solaire. Cette dernière et Mars sont également de bons points de départ vers d’autres destinations dans le système solaire, telles que Io, Europe, Ganymède, Callisto, Titan, Rhéa, Japet... La Lune reste quant à elle le meilleur tremplin pour atteindre Vénus, Mercure et le Soleil.

 

© Pixabay

 

Mais ce florilège d’activités humaines extra-terrestres ne saurait aller sans d’inévitables corollaires, certaines vieilles comme le monde : extension dans l’espace des tensions géopolitiques existant sur Terre ; intensification de la coopétition publique/privée ; imbroglios juridiques sur la notion de territorialité, de propriété des ressources et de nationalité des personnes nées dans l’espace ; subsistance et autonomie à long terme ; réduction des coûts des missions spatiales et de la vie ; logistique ; gestion du trafic spatial… et bien d’autres défis encore qui viennent compliquer les choses !

En 2050, Thales Alenia Space est devenu l’un des champions incontestés sur le marché de l’exploration habitée à destination de l’espace lointain. Cette ascension avait démarré en 2022, lorsqu’une petite équipe de collègues absolument géniaux avait fait valoir leur vision audacieuse et établi une feuille de route à court terme pour la concrétiser.
 

© Thales Alenia Space/S. Morel

 

Voilà, fin de l’histoire ! Une histoire surprenante n’est-ce pas ?

Retour sur Terre

À partir de cette présentation inspirante et des éléments de langage de Sam Adlen, du centre de recherche spatiale Satellite Applications Catapult, les 11 équipes avaient trois jours pour imaginer de nouveaux produits et business plans susceptibles d’aider Thales Alenia Space à prospérer dans ce nouvel environnement et à devenir un ténor de l’économie de l’espace lointain d’ici à 2050. Le résultat impressionnant de cet intense « remue-méninges » collectif, soutenu par des coachs internes, a ensuite été soumis à l’appréciation d’un jury composé d’éminents experts internes et externes de l’économie spatiale.

 

Lunar Gateway © Thales Alenia Space/Briot

 

Cet événement unique en son genre a permis de rappeler, à un moment particulièrement opportun, combien les technologies spatiales sont au service du bien commun sur Terre, tout en soulignant le rôle pionnier de Thales Alenia Space dans des domaines tels que l’exploration, la robotique, le transport spatial et les infrastructures orbitales. Grâce à l’expérience sans égale acquise à bord de la Station spatiale internationale (ISS), Thales Alenia Space est devenu la référence mondiale en matière d’infrastructures orbitales, et a été sélectionné pour fournir trois modules pressurisés pour la Lunar Gateway, deux pour la station orbitale commerciale Axiom et d’autres encore pour le vaisseau-cargo Cygnus, qui achemine aux équipages de l’ISS plus de 3,5 tonnes de nourriture, eau, combustibles, expériences scientifiques, outillages, effets personnels, etc. Notre entreprise peut donc compter sur cette longue et riche expérience et expertise pour mener à bien les missions d’exploration spatiale les plus incroyables à travers le système solaire, et continuer de lever un peu plus encore le voile sur les mystères de l’Univers.

Innovation Cluster : incubateur et accélérateur d’idées neuves

Cartoon designed by ASTER

 

Créé en 2014, l’Innovation Cluster entend stimuler la création de concepts industriels, techniques et commerciaux disruptifs, et encourager la mise en place d’initiatives nouvelles au sein de l’entreprise. Ce réseau s’inscrit dans la stratégie de transformation de Thales Alenia Space, qui vise clairement à renforcer la culture de l’innovation au travers d’une plus grande créativité et volonté d’entreprendre. Ouvert à tous, il finance des projets innovants à forte valeur ajoutée potentielle, proposés par les employés de toute l’entreprise. Complémentaire à la R&D et résolument transversal, il se veut un incubateur d’idées neuves et de concepts d’avant-garde. Sa structure très agile peut immédiatement fournir le budget et les moyens nécessaires pour valider rapidement des solutions à même d’alimenter une réelle dynamique de marché, et proposer aux clients des technologies de rupture et de nouveaux axes de développement.

Parallèlement au financement de nouvelles idées, plusieurs « Fablabs » - des ateliers de prototypage rapide ouverts à tous les employés - ont déjà pris forme au sein de Thales Alenia Space sous la gouverne de l’Innovation Cluster à Toulouse, Rome, Cannes et Charleroi. Ces Fablabs offrent les conditions propices à la créativité et permettent aux employés d’explorer et de partager leurs idées plus facilement par le biais du prototypage rapide.

 

© Thales Alenia Space
 

Le Cluster a également organisé tous les hackathons #HelloSpace à ce jour. Ce genre d’initiatives donne un vrai coup d’accélérateur aux progrès et aux concepts disruptifs futurs dans le secteur spatial, grâce au talent inventif et entrepreneurial des employés de Thales Alenia Space.