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Lancement réussi pour la mission Artemis I de la NASA

La première mission du programme Artemis, baptisée Artemis 1, a été lancée avec succès aujourd'hui à bord de la nouvelle méga-fusée de la NASA. Extrêmement visible dans les media, le Net et les réseaux sociaux, ce lancement était extrêmement attendu et pour cause… 50 ans après la dernière mission du programme Apollo, la lune est de retour, plus flamboyante et attrayante que jamais.

Pourquoi ce retour en grâce de la Lune alors que la dernière mission habitée en sa direction date de 1972, avec Apollo 17 ? Tout d’abord, on s’en doutait un peu et cela a été confirmé en 2008… Il y a bien de l’eau sur la Lune. On y trouve également de l’oxygène et de l’hydrogène. Ces derniers pourraient être extraits de la glace lunaire pour, à titre d’exemple, concevoir des propergols pour fusées. Il existe par ailleurs des ressources, telles que l’hélium 3, un isotope producteur d’énergie, qui permettrait d’alimenter de futures fusées pour des missions habitées à destination de Mars et de l’Espace lointain. La Lune servira de poste avancé pour préparer des missions encore plus ambitieuses à destination de la Planète Rouge. Ce qui autrefois était de l’ordre de la science-fiction devient aujourd’hui réalité.

La mission lancée ce jour servira à valider le bon fonctionnement du vaisseau spatial. Il s’agit d’une mission test, non habitée. En guise d’astronautes, ce sont des mannequins qui ont pris place à bord de l’engin, dotés de multiples capteurs et instruments permettant de vivre cette expédition insolite en quasi temps réel, depuis la Terre ferme. Cette mission préfigure Artemis 2, prévue au lancement en 2024, avec de vrais astronautes à son bord. Artemis 2 orbitera autour de la lune mais ne s’y posera pas. Il faudra attendre 2025, avec Artemis 3, pour que l’Humanité puisse à nouveau fouler la terre sélène.

 

Orion © ESA

 

L’ambitieux programme Artemis de la NASA comprend 3 objectifs majeurs : construire une station spatiale cislunaire, Lunar Gateway, établir une présence physique et durable à sa surface et anticiper des missions d’explorations habitées à destination de l’Espace lointain.

 

Thales Alenia Space : garante de la vie des astronautes qui retourneront sur la Lune

L’exploration humaine de l’espace lointain va rapidement donner lieu à des missions au long cours qui poseront des défis technologiques de taille en termes de support-vie. À cet égard, le programme lunaire Artemis de la NASA s’annonce particulièrement ambitieux, avec l’envoi d’astronautes plus loin que jamais.

Ce nouveau programme de retour sur la Lune prévoit cette fois-ci de séjourner durablement sur l’astre de nos nuits, et c’est à Thales Alenia Space, société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %), qu’incombe la lourde tâche de concevoir tout l’écosystème lunaire : des véhicules, des infrastructures orbitales habitées et des solutions de surface qui permettront d'atteindre la Lune, d'y vivre et d'exploiter ses ressources pour donner naissance à la nouvelle économie lunaire.

Fort de son expertise unique  en matière d’infrastructures spatiales et de son aspiration « Space for life », ou comment utiliser l’espace au profit de la vie sur Terre, Thales Alenia Space entend prendre part au développement de tous ces éléments, dont la synergie est devenue une partie fondamentale de la stratégie de « Retour sur la Lune ».

 
Le Module de service européen (ESM), élément clé de la vie humaine à bord de la capsule Orion

 

 

En vertu d’un contrat de l’Agence spatiale européenne (ESA), Thales Alenia Space fournit de nombreuses technologies clés du Module de service européen (ESM) qui permettra au vaisseau Orion d’emmener des astronautes en orbite lunaire dans le cadre du programme Artemis. L’entreprise est en effet responsable de sous-systèmes qui, à bord de ce module, garantiront la sécurité et les conditions de vie des membres d’équipage pendant toute la durée des missions.

Thales Alenia Space fournira ces sous-systèmes à Airbus Defence and Space, maître d’œuvre de l’ESM, pour l’ensemble des six modules actuellement prévus au programme. Ces sous-systèmes comprennent des éléments de structure, des systèmes de régulation thermique et les principales capacités de support-vie. La technologie de pointe dont bénéficie la structure primaire permet à l’ESM d’être suffisamment léger pour voler plus loin et plus longtemps, tout en étant assez robuste pour endurer les conditions extrêmes des missions.

Thales Alenia Space a livré, il y a quelques mois, l’ossature de l’ESM 4 d’Orion. Ce quatrième module se trouve actuellement dans les salles blanches d’Airbus Defence and Space à Brême, en Allemagne, où son intégration et ses tests finaux se déroulent avec l’assistance sur site des ingénieurs de Thales Alenia Space. En plus de l’ESM 4, et à l’instar des précédents modules 1, 2 et 3, le prochain module - l’ESM 5 -, est en cours de développement sur le site de Thales Alenia Space à Turin.

Leonardo est également partenaire du programme, fournissant les panneaux solaires et les unités de contrôle et de distribution d’énergie PCDU (Power Control and Distribution Units) des six ESM.

Des conditions de vie en orbite dignes d’un hôtel 5 étoiles : sécurité, confort et vue panoramique

 

© Thales Alenia Space

 

Le rôle clé de Thales Alenia Space dans le cadre d’Artemis est loin de s’arrêter là : l’entreprise, en partenariat avec Northrop Grumman, contribuera au module logistique et d’habitation HALO de la NASA, qui offrira le premier espace de vie de la future station Lunar Gateway. De même, Thales Alenia Space est maître d’œuvre du module d’habitation international I-HAB, future base de vie européenne autour de la Lune, ainsi que du module à hublots ESPRIT (European System Providing Refueling, Infrastructure and Telecommunications), qui offrira un environnement pressurisé supplémentaire et des moyens de communication et de ravitaillement sans précédent - autant de nouvelles solutions industrielles qui s’inscriront dans l’histoire de l’exploration de la Lune et de l’espace lointain.

Grâce à l’expertise inégalée acquise au gré de ses participations aux cinq véhicules de transfert automatique européens ATV et au développement d’une grande partie des éléments de la Station spatiale internationale (ISS), parmi lesquels l’Integrated Cargo Carrier (ICC) de l’ATV, les Nodes 2 & 3, la Cupola, les modules Columbus, MPLM, PMM, Cygnus PCM et le sas Bishop, Thales Alenia Space fait non seulement la course en tête pour la fourniture de modules pressurisés, mais contribue également au développement du « nouvel Apollo », et de l’exploration humaine de l’espace au-delà de l’orbite terrestre basse.