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Les réseaux sociaux, les organismes gouvernementaux et les entreprises des secteurs des médias et du divertissement : des organisations en qui les consommateurs ont le moins confiance en matière de protection des données personnelles

  • A l’inverse, les consommateurs ont le plus confiance dans les entreprises des secteurs bancaire et financier, du secteur de la santé et des technologies grand public pour la protection de leurs données personnelles d’après une étude de Thales.
  • Les citoyens d'Allemagne, d'Australie, du Royaume-Uni et de France sont ceux qui ont le moins confiance en termes de sécurité des données personnelles.
  • La grande majorité des victimes de violations des données ont subi un impact négatif sur leur vie, avec comme première cause identifiée la fraude financière.

À l'inverse, l'étude révèle que les sociétés du secteur bancaire et financier (42 %), les fournisseurs de soins de santé (37 %) et les sociétés de technologies grand public (32 %) sont ceux en qui les consommateurs ont le plus confiance pour la protection des informations sensibles. Basé sur une enquête menée auprès de plus de 21 000 consommateurs dans le monde, le rapport montre la réaction des citoyens face à l'exposition des données, leurs comportements personnels à l'égard des entreprises ayant été victimes d'une violation de données, et les degrés de confiance qu'ils accordent dans un large éventail d'industries et de secteurs gouvernementaux.

Il existe également d'importants écarts entre les niveaux de confiance des consommateurs d'un pays à l'autre en matière de sécurité des données personnelles. L’Allemagne (23 %), l’Australie, le Royaume-Uni et la France (20 %) sont les pays dont les consommateurs sont les moins confiants en termes de protection des données personnelles et de services numériques. En comparaison, les consommateurs au Brésil (95 %), au Mexique (92 %) et aux EAU (91 %) témoignent des plus hauts niveaux de confiance. Ces écarts de confiance entre les pays sont probablement le résultat des réglementations relatives à la protection des données, comme le RGPD, qui contribuent à une sensibilisation accrue à l'égard du droit à la confidentialité.

Un impact de plus en plus ressenti et évalué

Le rapport indique que la grande majorité (82 %) des consommateurs du monde entier font état d'un impact négatif sur leur vie privée à la suite d'une violation des données. L'utilisation frauduleuse de leurs informations financières (31 %), l'utilisation frauduleuse de leurs informations personnelles d’identité (25 %) et les arnaques ciblées basées sur leurs informations (25 %) ont les conséquences les plus lourdes. À noter que la fraude financière arrive en tête dans chaque pays, les seules exceptions étant :

  • l'Allemagne (fraude relative aux informations personnelles d’identité: 31 %)
  • le Japon (usurpation d'identité: 30 %)
  • le Royaume-Uni (arnaques ciblées: 25 %)

Les consommateurs se protègent eux-mêmes

En ce qui concerne l'autoprotection, un cinquième (21 %) des consommateurs du monde entier a arrêté d'utiliser les services d'une entreprise ayant subi une violation de données. Un consommateur sur dix (8 %) a intenté une action juridique contre une entreprise, et une proportion équivalente d'entre eux (9 %) envisage de le faire.

En outre, les services bancaires et financiers sont les services qui mobilisent le plus l’attention des consommateurs (69 %) afin d’ajouter des mesures de sécurité et de protection de leurs données personnelles. Ils accordent ensuite le plus de temps à la sécurisation des communications par email (54 %), à celles de leurs réseaux sociaux (48 %) et des achats en ligne et issus du e-commerce (44 %). Seulement un tiers (33 %) des consommateurs consacre du temps au déploiement de mesures de sécurité supplémentaires dans les soins de santé, et un quart (24 %) pour les secteurs liés aux voyages.

Carsten Maple, professeur, ingénierie des systèmes cyber, WMG et Université de Warwick : « Les violations de données sont tellement répandues aujourd'hui qu'il est intéressant et important de vérifier la perception des consommateurs à ce sujet, quels secteurs reçoivent leur confiance et ce qui doit être changé. Ce rapport apporte de nouvelles perspectives sur ces questions et met en lumière le manque de confiance dans les entreprises de réseaux sociaux en termes de protection des données personnelles, ce qui n'est pas une surprise. Toutefois, il existe également une forte défiance à l'égard des organismes gouvernementaux. Le rapport montre aussi qu'un grand nombre des répondants ayant subi une violation de données a pris des mesures claires, notamment sous la forme de l'abandon du service concerné ou d'une action en justice. »

Les actes sont plus éloquents que les paroles

À la question de savoir comment doivent réagir les organisations victimes d'une violation de données, les consommateurs du monde entier sont pour le renforcement des mesures de protection, comme le cryptage ou les protocoles d'authentification des utilisateurs. Plus de la moitié (54 %) d'entre eux estiment qu'un tel renforcement devrait être obligatoire. Cette réponse est suivie de près par l'indemnisation des victimes (53 %), le recrutement de spécialistes pour garantir que la violation ne se reproduira pas (46 %), l’obligation de retrouver et de récupérer les données des victimes (43 %), et une réglementation plus stricte (42 %).

Fait intéressant pour les régulateurs, la dernière priorité pour les consommateurs (31 %) est d'imposer de lourdes amendes contre les entreprises ayant subi une violation de données.

Philippe Vallée, Vice-Président Exécutif Identité & Sécurité Numériques « Les consommateurs du monde entier ont montré à quel point la sécurité compte à leurs yeux dans le domaine des services numériques et des données personnelles. Alors que beaucoup pourraient penser que l'indemnisation arriverait en tête, c'est la protection du système et des futurs utilisateurs qui arrive en première place. De plus, presque deux fois plus de consommateurs souhaitent s'assurer que l’on apporte des solutions face aux risques de futures violations de données, grâce au déploiement de meilleurs protocoles de cryptage et d'authentification, par rapport à ceux voulant imposer de lourdes amendes. Les consommateurs veulent donc voir un changement concret dans les pratiques de sécurité utilisées. »« Il est clair que les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’identification des risques et des avantages de leur propre cybersécurité. Ils accordent notamment davantage de temps et d'attention à la sécurisation des éléments de leur vie quotidienne en ligne qui leur sont les plus chers. Alors que les données ont de plus en plus de valeur, cette tendance devrait servir de leçon aux acteurs des autres secteurs, qui devraient adopter les meilleures pratiques et une cyber discipline adéquate. »

A propos du 2022 Thales Consumer Digital Trust Index

Le rapport 2022 Thales Consumer Digital Trust Index se base sur une enquête mondiale réalisée par Opinium, pour le compte de Thales, auprès de plus de 21 000 consommateurs. Les répondants viennent de 11 pays: Allemagne, Australie, Brésil, Emirats arabes unis, Etats-Unis, France, Hong Kong, Japon, Mexique, Royaume-Uni et Singapour.

Contact
Marion Bonnet - Thales, Relations médias Sécurité
+33 (0)6 60 38 48 92 marion.bonnet@thalesgroup.com