Aller au contenu principal

Missions dans l’espace lointain : comètes

Les comètes sont des restes de matériaux formés dans les régions les plus froides de notre système solaire. Les impacts cométaires ont joué un rôle majeur dans l’évolution de la Terre, surtout au début de son histoire, il y a plusieurs milliards d’années. Selon certains, ils auraient apporté l’eau sur la planète bleue, ainsi que diverses molécules organiques. Thales a participé à plusieurs missions spatiales vers des comètes, contribuant aux nombreuses découvertes rendues possibles par ces machines à remonter le temps.

 

Rosetta et Philae

La sonde spatiale Rosetta a été construite et lancée par l’Agence spatiale européenne. Aux côtés de son atterrisseur Philae, elle étudie sous toutes ses coutures la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko (67P). Lancée le 2 mars 2004, Rosetta a atteint « Tchouri » le 6 août de la même année, devenant ainsi le premier véhicule spatial en orbite autour d’une comète. Le 12 novembre 2014, la mission réussissait le premier atterrissage de l’histoire sur un noyau cométaire. L’orbiteur est toujours en activité, tandis que l’atterrisseur a pu recueillir des données jusqu’en novembre 2015.

Des tubes à onde progressive Thales (TH4604C) d’une puissance de 30 watts équipent le transpondeur en bande X et jouent un rôle vital dans les communications avec la Terre, pour recevoir les images de la comète et analyser les données.
 
 

Giotto

Cette mission de l’ESA lancée en juillet 1985 devait étudier la comète de Halley. Ses principaux objectifs consistaient à photographier en couleur le noyau de la comète, à déterminer la composition des matériaux volatiles de sa coma, à décrire les phénomènes physiques et chimiques qui se jouaient dans son atmosphère, à analyser la composition des particules de poussière, à mesurer le taux de production total de gaz, le flux de poussière et le rapport poussière/gaz, enfin, à étudier le flux de plasma issu de l’interaction entre la comète et le vent solaire.
Giotto est passé à 596 km de la comète de Halley. Il a fourni de bonnes images de son noyau, qui s’est avéré très sombre, ce qui suggérait qu’il était recouvert de poussière. La sonde a établi qu’environ 3 tonnes de matériau était éjecté par la comète à la seconde, dont 80 % d’eau, 10 % de monoxyde de carbone et 2,5 % d’un mélange d’ammoniac et de sodium.

Thales a fourni les TOP en bande X (TH4604C) d’une puissance de 20 watts qui ont permis d’assurer la transmission des données de Giotto.
 
 

OSIRIS-REx (Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, Security – Regolith Explorer)

OSIRIS-Rex, troisième mission sélectionnée dans le cadre du programme New Frontiers de la NASA, sera lancée en 2016. Objectif : l’astéroïde 101955 Bennu (1999 RQ36), d’un diamètre de 575 m, découvert en 1999.
La mission OSIRIS-REx ramènera sur Terre les tout premiers échantillons de ce type d’astéroïde. Bennu, véritable machine à remonter le temps vers le Système solaire primitif, recèle en effet des composés organiques qui ont peut-être apporté la vie sur la Terre.
OSIRIS-REx et ses échantillons géologiques seront de retour sur Terre en 2023. La mission permettra des analyses précises et inédites, jamais réalisées par aucun instrument spatial. Ce sera la première fois que des matériaux carbonés intacts sont analysés par des laboratoires sur Terre.
 
Thales  a fourni les TOP en bande X (TH4300C) d’une puissance de 100 watts qui permettront à la mission d’envoyer ses données vers la Terre.