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ACS, la solution qui donne une longueur d'avance aux avions dans la guerre électronique des communications

Les services de renseignement sont en effervescence ces jours-ci. Ils traquent depuis des mois dans la zone irako-syrienne un groupe de terroristes qui menace la sécurité du territoire national.

 Des sources concordantes semblent indiquer qu’ils ont établi un camp d’entraînement dans le désert, non loin de la frontière. La présence de chefs de haut-rang est probable. Autant dire qu’il s’agit d’une « high value target » (« cible de haute valeur ») comme disent les militaires.

Depuis quelques jours, l’armée semble avoir déployé tout ce qu’elle compte de moyens de surveillance sur cette zone pour obtenir un maximum d’informations : ondes radios, conversations téléphoniques, mails, photos aériennes et images satellite…

Au quartier général, toutes ces informations sont analysées minutieusement. Elles semblent confirmer la présence du camp. Mais pour être parfaitement sûr, un avion ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) doit être envoyé sur place.

 Simple à utiliser et ultra-performant

À plusieurs milliers de kilomètres de là, sur une base aérienne avancée de la coalition, non loin du théâtre des opérations, trois sous-officiers spécialisés s’apprêtent à rejoindre les deux pilotes à bord de l’ISR.

Chacun d’entre eux connaît son rôle parfaitement :

  • Le sergent Thomas, 24 ans, contrôlera la caméra placée sous l’avion à l’avant de l’appareil. Il sera les yeux de la mission ;
  • le sergent-chef Saïd lui, en sera les oreilles. Depuis l’écran de sa console, il analysera les signaux électromagnétiques captés dans la zone ;
  • enfin, le major Christophe sera le chef de cette mission. Vingt ans d’ancienneté ont fait de lui un expert dans le domaine de la guerre électronique. Il coordonnera les manœuvres de recherche et fusionnera les renseignements recueillis par les capteurs.

L’avion ISR ne ressemble pas au premier coup d’œil à un aéronef militaire. Et pourtant, équipé du système Airborne Comint Solution (ACS) développé par Thales, c’est une capacité de renseignement des communications  redoutable :

  • Une console permet d’analyser les données électromagnétiques récoltées. L’interface de son écran, très simple à utiliser, a été pensée pour réduire au maximum la charge de travail de l’opérateur.
  • Un système d’interception, de détection, de goniométrie localise et identifie les signaux émis par l’ennemi avec précision tout en réalisant des opérations d’écoute lorsque cela est possible. 
  • Un système antennaire complexe et parfaitement adapté aux caractéristiques de l’aéronef assure des performances de très haute qualité.

L’ergonomie du système, le major Christophe peut en répondre. Il a été associé à la conception de l’avion ISR et a travaillé aux côtés des équipes de Thales sur l’intégration du système ACS. Un projet dans lequel il s’est beaucoup impliqué et qu’il revendique aujourd’hui, non sans une certaine fierté.

Une action efficace et un risque pour la vie des soldats limité au maximum

À bord, chacun a pris place, l’avion peut décoller. La zone d’intérêt est à environ deux heures de vol. Derrière leur écran, le major Christophe et le sergent-chef Saïd passent à nouveau en revue les données que leurs collègues du quartier général ont préparées à leur intention. Des informations précieuses qui jouent un rôle fondamental dans la réussite de la mission.

Le trajet se passe sans difficulté et à l’approche de la zone d’intérêt, le sergent-chef commence à détecter des signaux radios. La zone est très peu habitée, il s’agit sûrement des suspects. Grâce au système ACS, il réussit rapidement à localiser précisément la source d’émission.

Le sergent Thomas redouble de concentration derrière son écran. Il observe attentivement les images captées par la caméra placée sous l’avion. Et au bout de quelques minutes…les informations sont confirmées ! Le camp d’entrainement apparaît.

Immédiatement, le major Christophe communique via une ligne sécurisée la position exacte du camp à une équipe au sol des forces spéciales. Les soldats ont pour mission d’observer le camp au plus près et de recueillir un maximum d’informations. En attendant l’avion reste dans la zone.

À bord de deux véhicules blindés, les soldats cherchent et trouvent un point de vue idéal en surplomb du camp. Cachés derrière un talus rocailleux, ils observent et font l’inventaire des forces ennemies en présence : une quinzaine d’hommes dont certains lourdement armés, 4 pick-up, un terrain d’entraînement en pleine activité…

Cette fois-ci, les forces armées sont certaines d’être face aux terroristes recherchés depuis des mois. Deux personnalités importantes du mouvement ont été identifiées. La localisation du camp est transmise à deux avions de combat qui se dirigent vers l’objectif. Rapidement, le camp d’entraînement est neutralisé.

Une fois informé, le major Christophe ordonne un dernier survol de son avion afin d’observer l’état du camp après le passage des chasseurs. Les images captées par la boule optronique et qui défilent sur l’écran du sergent Thomas ne laissent aucun doute : la mission est un succès, il est temps de rentrer à la base.

Sur le chemin du retour, l’équipe transmet au quartier général toutes les informations enregistrées pendant la mission. Elles seront utilisées pour enrichir les bases de référence tactiques et techniques des forces armées.  Elles serviront à préparer de futures missions et contribueront à sécuriser la vie de soldats.

À travers le hublot, le major Christophe a le regard dans les nuages. Il pense aux sources d’informations qui ont rendu possible cette mission. Des données recueillies grâce aux capteurs mais également par des hommes sur le terrain en bonne partie, forcément. Certains ont dû prendre de sacrés risques, pense-t-il. Le danger fait partie de la vie d’un soldat. Mais chaque jour, d’autres hommes travaillent à le limiter en imaginant de nouvelles solutions technologiques essentielles au succès des missions. Déjà Christophe pense à sa prochaine affectation, il sera, à l’été prochain, le premier directeur COMINT (COMmunication INTelligence) du nouvel avion SIGINT (SIGnal INTelligence), permettant de détecter et d’analyser les signaux radar et de communication, le nec plus ultra du renseignement d’origine électromagnétique aéroporté, réalisé par Thales.

 


L’intégration ? Un travail d’expert

ACS est une solution adaptable à tout type d’avion. Son intégration demande une réelle expertise technique. Thales fait partie des industriels les plus en pointe dans ce domaine au niveau mondial.

Nous sommes capable de gérer un projet dans sa globalité, de fournir la solution mais aussi de l’intégrer dans l’aéronef. C’est un processus complexe car notre solution ACS ne doit pas être perturbée par les nombreux autres équipements d’un aéronef ou les perturber elle-même. Cela demande un véritable savoir-faire »,
résume l’expert opérationnel guerre électronique Thales.