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Il y a vingt ans naissait Thales

Il y a tout juste vingt ans, le monde s'apprêtait à changer de millénaire et le Groupe à changer de nom. Cette nouvelle mue de notre entreprise fut bien plus qu'une opération de communication hors norme. L'adoption du nom de Thales constituait un jalon important dans l'histoire du Groupe, symbolisant sa remarquable capacité à toujours anticiper et à s'adapter à l'évolution du monde.

Né de la baguette de « la fée électricité », à l’origine de la seconde révolution industrielle à la fin du 19e siècle, le Groupe a été de toutes les grandes ruptures technologiques, et en a même parfois été un pionnier : après l’électricité, l’électronique, l’informatique, aujourd’hui le numérique, demain le quantique.

Cette capacité à innover a toujours été au cœur de l’ADN du Groupe.  Elle irrigue tous les champs de l’entreprise, la R & D, bien sûr, mais aussi les activités commerciales et les modèles organisationnels. Longtemps tirée par la performance technologique, elle est aujourd’hui avant tout nourrie par les besoins et les demandes de nos clients. 

Cette responsabilité particulière a forgé une culture d’entreprise nourrie à la fois de passion et de rigueur, d’ambition et du souci de toujours faire mieux. 

Le Groupe a, tout au long d’une histoire s’étirant maintenant sur trois siècles, su s’adapter aux évolutions politiques et géopolitiques : actionnariat privé, nationalisation puis reprivatisation, il s’est toujours évertué à rester maître de son destin. 

N’oubliant jamais ses racines franco-américaines, il a su inventer et déployer dans les années 1990, l’approche « multidomestique » d’implantation locale, au plus près de ses clients. Acquisitions, création de filiales et de sociétés communes, partenariats, le Groupe a compris, avant bien d’autres, la nécessité de passer du statut de grand exportateur à celui d’acteur local pour accompagner ses pays-clients dans leur volonté de modernisation et de souveraineté nationale en contribuant à leur politique de défense et à leur développement économique et industriel.

Une diversité salvatrice

Certains observateurs ont parfois reproché au Groupe, y compris au Thales actuel, la diversité de ses activités. C’est oublier qu’elles se fondent toutes sur un socle de technologies et de capacités transverses (aujourd’hui liées au numérique) et sur une mission commune : la maîtrise des systèmes dits « critiques », c’est-à-dire vitaux pour le bon fonctionnement et développement de nos sociétés.

A chaque étape de son histoire, le Groupe a fait montre de cette résilience qui lui permet, aujourd’hui encore, grâce à l’engagement, la créativité et la réactivité de ses équipes, à la diversité de ses activités et à son implantation mondiale, de traverser la crise actuelle, certes non sans dommages mais sans que soit remis en cause ni son existence ni sa stratégie, tout en continuant à préparer l’avenir (voir à ce propos l’interview de Philippe Keryer, directeur général adjoint, Stratégie, Recherche et Technologies de Thales, à l’occasion du récent Paris Air Forum).

Avec l'acquisition de Racal au Royaume-Uni en 2000, ainsi que celle d’autres entreprises aux Pays-Bas, en Afrique du Sud ou encore en Corée, le Groupe, alors connu sous le nom de Thomson-CSF, a changé d'identité. En adoptant son nom il y a vingt ans, Thales affirmait haut et fort sa capacité à relever les défis du siècle qui s’ouvrait. Ce groupe plus que centenaire se réinventait une nouvelle fois, et ne cesse de le faire depuis. Présent désormais sur cinq marchés, Défense et Sécurité, Sécurité et Identité numérique, Aéronautique, Espace et Transport, et implanté dans 68 pays, Thales continue à se réinventer pour réaliser sa propre transformation numérique et accompagner celle de ses clients. 

Lancée en 2020, la raison d’être de Thales – construire avec ses clients un avenir de confiance – exprime ce que le Groupe a toujours été, est aujourd’hui et sera dans les années à venir : une entreprise de hautes technologies qui aide Etats, institutions et entreprises à opérer les grandes infrastructures et services critiques qui font tourner le monde en mettant toujours l’humain au centre des grandes décisions.

Aujourd'hui, Thales est mondialement reconnu comme un innovateur de haute technologie, un leader mondial dans nombre de nos domaines et un employeur attractif. Cette réputation, qui n’a cessé de grandir ces deux dernières décennies, nous la devons, avant tout, à toutes celles et ceux qui, chez Thales, travaillent au quotidien à travers le monde pour construire un avenir de confiance.

Un nouveau nom pour entrer dans un nouveau siècle 

« L’opération du changement de nom, en 2000, a certainement été l’un des projets les plus passionnants… et des plus épuisants auxquels j’ai participé, se souvient Michel Gravrand, de la Direction de la communication. Nous avons travaillé jour et nuit, en mode "commando" et dans le plus grand secret : le délai était court et les implications tentaculaires, à tous les niveaux, juridique, financier, commercial, etc.  

A l’époque, « le papier » était encore de mise, et il fallait prévoir de tout changer, des cartes de visites aux documents contractuels en passant par la signalétique intérieure et extérieure des sites. En outre, ce fut l’occasion de rationaliser et d’unifier l’appellation des sociétés sous la bannière Thales : on comptait alors plus de 200 noms de sociétés au sein du Groupe, héritages d’une histoire faite de beaucoup d’acquisitions ! Préparer la communication interne et externe auprès des clients, des médias et des autorités dans chaque pays d’implantation était fondamental pour que le changement de nom soit compris, accepté et intégré.  

Evidemment, le choix même du nom était décisif. Nous en avons passé en revue des centaines avant de nous fixer sur le nom de Thales. Nous voulions un nom court, qui ait du sens et pas juste "à la mode"… et qui puisse convaincre la direction générale de l’époque ! Il fallait aussi, bien sûr, qu’il soit utilisable à l’international. Nous savions que la prononciation du « th » de Thales posait un petit problème en anglais sans que ce soit un obstacle rédhibitoire. 

Au final, la révélation du nouveau nom en interne début décembre 2000, a été plutôt réussie. Le 6, nous avons « convoqué » les managers du Groupe à une réunion dont ils ne connaissaient pas l’objet. Ils sont repartis avec un kit complet pour diffuser « la bonne nouvelle » partout dans le monde dès le lendemain matin. L’effet de surprise a été total et le nom rapidement bien accepté tant par les collaborateurs du Groupe qu’en externe. »