Aller au contenu principal

Le paiement sans contact, une option efficace pour limiter la contagion du Covid-19

La pandémie du Covid-19 change les habitudes des consommateurs. Ces dernières semaines, en raison des mesures de confinement, on a constaté une diminution des retraits d’espèces aux distributeurs automatiques et une augmentation du commerce en ligne.

En dépit d’un retour progressif à la normale et de la réouverture des magasins et des restaurants, les citoyens, forcés de modifier leurs habitudes d'achat durant la période de confinement, évitent désormais de régler leurs transactions en espèces. En utilisant davantage leurs cartes de crédit et les applications de paiement sur leurs téléphones portables, ils réduisent ainsi le risque de contact.  Et si leur moyen de paiement le leur permet, ils peuvent même se dispenser de devoir taper un code PIN, autre source de contact.

The Futurist Group, société d’études et de conseil spécialisée dans l’innovation, a publié début mars une analyse sur le sentiment des consommateurs vis-à-vis du “sans contact" : 38 % des personnes interrogées estimaient qu’il s’agissait désormais d’une fonctionnalité indispensable d’une carte de crédit, soit 26,6 % de plus qu’avant la pandémie.

Parmi les nombreuses possibilités de paiement sans contact qui se multiplient, le recours à la biométrie semble le moyen le plus sûre et le plus en vogue. Ainsi, le Forum économique mondial (appelé couramment Forum de Davos) plaide ouvertement pour un avenir où les mots de passe n’existeront plus tandis que le Groupe d’action financière (GAFI) encourage l’intégration numérique (digital onboarding). Une convergence de vue qui plaide pour davantage d’authentification biométrique.

Dans le contexte que nous traversons aujourd’hui, la vérification par empreinte digitale offre une alternative aux autres méthodes par code ou signature. La vérification de votre empreinte digitale demande moins d’une seconde et évite d’avoir à toucher le terminal de paiement.

Cette même technologie ouvre la voie à ce que l’on peut appeler un portefeuille numérique. Au lieu de s’authentifier pour chaque transaction et chaque moyen de paiement, l’opération s’effectue directement avec votre smartphone, en général grâce à vos données biométriques, vous évitant même d’avoir à entrer un code PIN pour un montant supérieur à la limite autorisée.

Réduire la diffusion du virus

Par ailleurs, il devient également possible de développer l’utilisation du paiement sans contact sur des équipements portables (montre, bracelet, etc.) que les banques associaient par le passé à des catégories spécifiques (jeunes, sportifs, femmes, enfants, etc.) ou qui étaient utilisés à l’occasion d’événements pour lesquels il n’était pas possible de payer en liquide comme les festivals, dans les stades et les parcs d’attractions.

Ces équipements ont l’avantage de ne pas avoir à être sortis d’une poche ou d’une veste, atout non négligeable à l’heure où certains pays ont rendu obligatoire le port de gants dans les magasins.

En mars dernier, alors que la pandémie se répandait en Europe, l’Autorité bancaire européenne (ABE) déclarait qu’elle encourageait les consommateurs et les commerçants à prendre les précautions sanitaires indispensables lors des paiements via un terminal requérant un code PIN, notamment en ayant recours à tous les moyens disponibles comme le paiement sans contact et à distance. L'ABE encourageait également à relever à 50 euros le plafond des paiements sans contact.

La technologie du paiement sans contact contribue à réduire la diffusion du virus, tout en répondant aux contraintes de sécurité auxquelles doivent obéir les transactions commerciales. Il est donc grand temps d’offrir une plus grande diversité de cartes et de moyens facilitant le paiement sans contact et répondant par là même aux attentes des consommateurs.

Les analystes de Juniper Research prévoient que le montant total des transactions sans contact atteindront près de 6 000 milliards de dollars (5 500 milliards d’euros) en 2024 contre 2 000 milliards cette année.