La gamme de systèmes de mini drones Spy’Ranger développée par Thales ouvre une ère nouvelle dans la collecte du renseignement par les unités avancées et confirme le rôle crucial de l’optronique dans le combat collaboratif du futur. Les drones tactiques de grandes dimensions ne peuvent offrir l’agilité dont les combattants ont besoin sur la ligne de front pour agir sans délai dans des scénarios de combat qui évoluent rapidement.
Les systèmes Spy'Ranger apportent aux unités déployées en première ligne des capacités autonomes de collecte du renseignement et de reconnaissance offensive, leur permettant une plus grande polyvalence, une meilleure protection et une connexion sans faille.
Spy'Ranger a été conçu dès le départ comme une famille de systèmes destinée à effectuer un large éventail de missions avec une empreinte logistique optimisée. Cette gamme compte actuellement deux modèles : Spy'Ranger 330 et Spy'Ranger 550. Bien que les cellules soient adaptées selon le profil de la mission, les deux systèmes utilisent la même charge utile jour/nuit à haute définition, des liaisons de données sécurisées et une chaîne d’alimentation. La station de contrôle au sol et l’interface utilisateur sont identiques afin de permettre aux opérateurs de passer aisément d’un système à l’autre.
Le système Spy'Ranger est optimisé pour permettre un déploiement et une mise en oeuvre simples dans des environnements non permissifs. L’ensemble du système peut être assemblé et le mini drone en action en moins de 12 minutes. Le capteur gyrostabilisé haut de gamme Spy’Ball traite la vidéo HD électro-optique/infrarouge et les images fixes, au standard OTAN, via µTMA, la liaison de données sécurisée haut débit la plus récente de Thales.
Le drone aérien, très simple d’utilisation, est alimenté par un moteur électrique qui lui permet d’être aussi discret que possible et simplifie sa maintenance. Il a été conçu en France par Aviation Design, selon les spécifications de Thales. Il suffit d’entrer les points de report sur la station sol portable Spy’C pour que le drone puisse voler de manière autonome, en évitant les obstacles et les reliefs du terrain.
En cas de perte de la liaison sol, le drone revient automatiquement vers un site préprogrammé et atterrit sans aucune intervention humaine. Deux drones peuvent communiquer en même temps avec la station sol.
L’un des avantages clés de la station sol Spy'C, éprouvée au combat, est son interopérabilité avec les systèmes optroniques les plus récents. Utilisant le télémètre laser à haute performance de la caméra multifonction Sophie, il est par exemple possible de transmettre automatiquement des coordonnées en temps réel au mini drone Spy’Ranger qui seront utilisées comme nouveau point de report.
Le capteur Spy'Ball est quant à lui si précis que les données de localisation de l’objectif peuvent être utilisées directement par les batteries d’artillerie, ouvrant ainsi la voie au combat collaboratif du futur.
Lorsque deux mini drones sont mis en oeuvre pour la même mission, le système Spy'Ranger 550 peut assurer une surveillance ponctuelle ou sur zone 24/7. Dans ce cas, le premier drone filme le secteur concerné pendant plusieurs heures jusqu’à atteindre les limites de son autonomie. Un second drone est alors lancé pour prendre le relais sans aucune interruption dans la surveillance. Le premier drone atterrit, l’opérateur remplace ses batteries et procède aux vérifications de routine en vue de préparer un nouveau décollage et de maintenir la zone d’intérêt sous une surveillance permanente.
Les systèmes autonomes faciles à déployer, offrant des capacités de surveillance immédiates et discrètes, révolutionnent les opérations de combat rapproché. La France a déjà commandé environ 70 systèmes Spy'Ranger 330 complets (jusqu’à 210 drones). Les premiers, livrés à l’armée de Terre début 2020, sont preparés en vue de déploiements sur différents théâtres d’opération.